Par Simon RD
Alors que la fête de l’Halloween est passée à deux doigts d’être annulée en raison des mesures sanitaires imposées par le gouvernement, les Québécois et Québécoises, jeunes et moins jeunes, s’apprêtent à parcourir les rues pour y récolter les prochaines réserves de friandises. Mais en fait, à part être l’une des fêtes les plus lucratives et commercialisées au Canada, d’où vient l’Halloween ?
Origines celtiques
L’Halloween tient ses racines d’une tradition religieuse des Celtes, il y a déjà près de 2500 ans. Cette tradition avait une importance indéniable, car elle faisait le pont, comme un cycle, entre la vie et la mort. En fait, le nom de cette fête était plutôt Samhain. Fêtée en Irlande le 1er novembre, cette tradition était reconnue comme étant le Nouvel An. Pour les Celtes, la nuit du 31 octobre au 1er novembre dessinait une ligne spirituelle, où les nuits devenaient plus longues et les jours plus courts. Un autre mythe stipulait que le passage du 31 octobre au 1er novembre représentait le moment où la ligne entre le monde des morts et celui des vivants était plus mince. Cela permettait alors, selon la légende, aux êtres de l’autre monde, comme les démons et les fantômes par exemple, de traverser et de rendre visite aux vivants. C’est là que les costumes entrent en ligne de compte. Ces habits servaient, entre autres, à éloigner les mauvais esprits durant cette nuit d’automne.
Au 19e siècle, les Irlandais et les Écossais ont importé cette tradition en Amérique du Nord. Bien sûr, à l’origine, cette fête se présentait davantage comme un contact avec les esprits et les êtres occultes. L’Halloween comporte beaucoup de légendes et d’histoires d’épouvante à travers sa tradition. C’est beaucoup plus tard qu’on a vu la tradition du Trick or treat, vers le 20e siècle, prendre une place importante dans cette tradition. Depuis, c’est devenu une fête commerciale. Une industrie d’un milliard de dollars au Canada, en 2014, selon le Conseil canadien du commerce de détail.
Qui connait Jack-o » — lantern ou Jack la lanterne ?
Ce personnage fait partie de ce mythe de l’Halloween. Jack la lanterne tient ses origines du folklore irlandais et écossais. Ce qu’on disait de Jack-o » — lantern, c’est qu’il était un tricheur, voire un truand. Le jour de sa mort, les portes du paradis et même celles de l’enfer lui auraient été refusées fermement. Depuis, il erre entre notre monde et celui des morts, avec en sa possession de la braise provenant des enfers pour éclairer son chemin. Jack-o » — lantern doit attendre le Jugement dernier avant d’être libéré de son purgatoire. Encore selon la légende, le mythique personnage garderait cette braise dans un navet sculpté. De surcroît, la tradition veut qu’en Irlande, on ait creusé dans un navet et qu’on y mît une chandelle. On le plaçait alors devant la fenêtre pour faire fuir Jack la lanterne, ou du moins, l’éloigner de la maison. Au Canada et aux États-Unis, on utilise la citrouille pour éclairer les nuits de l’Halloween.
Le 31 octobre prochain, plongés dans la pénombre où le monde des morts et celui des vivants se côtoieront le temps d’une soirée laiteuse, les enfants marcheront dans les rues à la recherche de friandises. Arrivés à la maison, les parents inspecteront les bonbons, les enfants voudront en dévorer, mais il sera important de bien se brosser les dents, et surtout, n’éteignez pas la bougie de votre citrouille, car Jack n’est jamais vraiment bien loin. Joyeuse Halloween !
Sources :
- Ève Christian, Radio-Canada, publié le 27 octobre 2016
- L’Encyclopédie Canadienne, L’Halloween au Canada, publié le 25 octobre 2012
Crédit Photo @ Yuri B.