Vos bonnes nouvelles environnementales #22 

Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard    

La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.   

Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.    

La transition vers les énergies vertes persistera, même sous Trump 

Trump ne sera pas en mesure d’arrêter la transition énergétique des États-Unis.
Source : Transition énergétique

Selon des analyses, la transition vers les énergies renouvelables ne s’arrêtera pas aux États-Unis, mais elle diminuera tandis que la production d’énergies fossiles n’arrêtera pas de diminuer d’après le U.S. Energy Information Administration (EIA)

L’EIA et BloombergNEF offrent un aperçu de l’avenir énergétique après le passage au pouvoir de Trump. Dans les deux cas, il est prévu d’avoir une augmentation de la production d’électricité renouvelable même si la déréglementation de Trump est en place. Une hausse de 50 % de la demande d’électricité d’ici 2050 est aussi attendue selon l’EIA. L’augmentation est notamment causée par l’essor des intelligences artificielles, des centres de données, de l’électrification accrue et des subventions d’énergie propre.  

La production d’énergie renouvelable devrait, quant à elle, tripler d’ici 2050, devenant ainsi la principale source de production d’électricité des États-Unis dès le début des années 2030. La capacité solaire devrait tripler d’ici 2035, tandis que la capacité éolienne doublera. 

Il est également prévu que les émissions des États-Unis diminueront de 16 % avec l’arrivée de Trump, d’ici 2035. Contrairement à une diminution de 24 % selon les prédictions de 2024. 

L’écofiscalité au service de la municipalité de Saint-Amable 

Saint-Amable est une des villes à avoir adopté des mesures d’écofiscalité pour contrer les îlots de chaleur.
Source : Déménagement Saint-Amable

Depuis cette semaine, la ville de Saint-Amable impose maintenant une taxe annuelle de 200 $ aux résidentes et aux résidents n’ayant pas d’arbre feuillu devant leur maison. 

Selon un projet de cartographie de l’Université Laval, la municipalité serait fortement exposée aux vagues de chaleur dues aux nombreux îlots de chaleur. Sur près de 3000 verges, 1200 manquaient d’arbres, d’après le logiciel de l’Université. La ville a ainsi remédié au problème en réalisant deux ventes d’arbres à prix réduits, insistant alors les résidents à se conformer à la loi.  

La plantation d’arbres permettrait d’ailleurs de limiter les îlots de chaleur, d’augmenter la biodiversité, d’obtenir une meilleure rétention des eaux de pluie et de filtrer l’air.

Réensauvager une ancienne voie ferrée  

Le réensauvagement d’une voie ferrée à Paris contribue à la biodiversité.
Crédit : Jean-Nicolas Lehec

La Petite Ceinture, d’une longueur de 33 km, encercle Paris et les gens peuvent aller s’y promener et profiter de la nature.   

C’est grâce à des mesures de protection humaines, telle la restauration des habitats naturels et la chasse interdite, que le retour à la faune sauvage et à la nature a pu être effectué à cet endroit.   

Le dernier train voyageur a circulé sur la Petite Ceinture en 1934, mais les trains de marchandises ont continué à circuler jusqu’en 1994. Plusieurs anciennes gares accueillent maintenant des lieux de rencontre et des jardins partagés, des restaurants ou encore des centres culturels.   

Contrairement à beaucoup de parcs à Paris qui sont bien entretenus, des sections de la Petite Ceinture ont été laissées plus sauvages. Moins d’intervention humaine a eu lieu pour mener à plus de nature. Des plantes et des animaux peuvent alors y vivre librement, ce qui rend l’endroit plus propice à la biodiversité. On peut d’ailleurs y retrouver des chauves-souris, des hérissons, des renards, des noisetiers, des prunelliers, des groseilles ainsi que des buddleias, communément appelés arbres aux papillons.  

Réduire les déchets alimentaires grâce à des poules  

Des poules urbaines peuvent aider à réduire les déchets alimentaires.
Source : Ville de Valleyfield

Depuis plusieurs années (2010), des villes en France et en Belgique distribuent gratuitement des poules à la population pour la production d’œufs, mais également pour la gestion des déchets.   

En effet, en nourrissant les poulets avec des restes de cuisine qui auraient autrement été jetés, comme des pelures de carottes, des restes de pâtes, des morceaux de pommes, on évite les déchets en plus de donner une variété d’aliments aux poules. D’ailleurs, les poules se plaisent en ville, puisqu’elles sont petites et faciles à nourrir.   

Quand on jette de la nourriture, elle pourrit et produit du méthane, un GES qui réchauffe la planète. Aux États-Unis, par exemple, plus de la moitié du méthane des poubelles vient de la nourriture non consommée. On jette tellement de nourriture dans le monde que la pollution provenant des déchets est presque aussi grande que celle provenant des avions.   

La ville de Colmar, en France, a commencé, il y a 10 ans, à distribuer des poules gratuites à l’occasion de Pâques. Eric Straumann, le président de l’agglomération de la ville, estime que ce programme a permis d’éviter 273,35 tonnes de biodéchets depuis 2015.   

Un des avantages inattendus de la distribution de poules à Colmar est le sentiment de communauté que ces dernières ont créé. Les personnes disent se lier d’amitié pour élever les poules et collaborer avec leurs voisins pour s’en occuper lorsqu’ils partent en vacances.  

Quant au risque de la grippe aviaire (les États-Unis sont aux prises en ce moment avec une épidémie de grippe aviaire qui a fait grimper le prix des œufs qui peuvent maintenant coûter jusqu’à 12 $ la douzaine), oui, les poules urbaines sont à risque. Mais il est plus facile d’éviter la propagation de cette maladie quand elles sont peu nombreuses et isolées d’autres groupes.   


Sarah Gendreau Simoneau
Rédactrice en chef et directrice volet production, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE at journal Le Collectif  redaction.lecollectif@USherbrooke.ca  Web   More Posts

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous! 

Frédérique Richard
Infographiste et gestionnaire web  frederique.richard2@usherbrooke.ca  Web   More Posts

Passionnée des sciences humaines, des arts visuels et de l’environnement, Frédérique, finissante au baccalauréat en communication appliquée, s’intéresse au design et aux médias d’informations. 

Infographiste, gestionnaire web et photographe pour Le Collectif, elle désire partager son art. 

Aimant s’impliquer au sein de la communauté étudiante, elle a effectué un stage auprès de la radio universitaire CFAK 88,3 et réalise présentement un microstage pour la Coopérative La Déraille. 

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