Par Benjamin Le Bonniec
Comme beaucoup d’idées lumineuses, le talk-show qu’animera Dominic provient de tête-à-tête houblonnés avec ses compères Andy Bourgeois et Félix Bouchard. L’opportunité saisie, le projet verra le jour même si l’idée date d’il y a deux ans déjà. « Il faut avoir le courage de se réveiller un beau matin, et de se dire : ce que j’ai dit hier à 2 h, je vais le faire. Et là, sous la lumière du jour, sous le soleil, il faut être fidèle. Il s’agit de tout mettre en place. » Tardif n’est pas étranger au genre : il animait déjà Les Suspects de service au regretté Téléphone rouge, ces soirées littéraires irrévérencieuses à l’enrobage assez rock. Il récidive avec le Show Tardif comme initiateur de rendez-vous culturels sur la Wellington. Cette fois-ci, c’est en se réincarnant en un David Letterman ou en un Marc Labrèche, ses héros personnels, que Dominic se risquera dans l’antre du Boque, un refuge de l’intéressé.
Justement, la première invitée de la soirée ne sera nulle autre que Léane Labrèche-Dor, comédienne comique et fille dudit Marc. C’est selon lui « une bouteille à la main » qu’il est allé à sa rencontre. « Je la trouve hilarante et elle a saisi avec beaucoup d’enthousiasme la nature de l’évènement, à la portée de Sherbrooke et du Boquébière ». Autre surprise, c’est une personnalité bien connue des Sherbrookois qui répondra aux questions du journaliste de La Nouvelle. Renelle Anctil, propriétaire du magasin Rona, révélée par ses interventions cocasses dans les publicités du groupe, fera aussi son apparition aux côtés de l’animateur. Pourquoi ce choix? Dominic soutient qu’elle est avant tout une femme de culture qui a obtenu un doctorat honoris causa en violoncelle de l’Université Bishop’s. Pour autant, l’intention avouée de Dominic Tardif est de recevoir des « conseils pour développer son côté personnel, pour participer au logis et pour impressionner madame. On peut faire un peu de chemin avec les mots, mais pas tant ».
Devant la singularité de ce Show Tardif, Dominic nous promet des blagues et un groupe de cuivre, la Fanfare Pintée, pour emplir musicalement les intermèdes. En prime, il bénéficiera d’un correspondant sur le terrain, le tordant Simon Turcotte, pour nous raconter ce qui se passe dans Sherbrooke à ce moment-là. « Ceci, afin de ne rien perdre de la soirée alors que vous aurez fait le choix mal avisé d’assister au Show Tardif. Le ton est donné par celui qui porte Sherbrooke dans son cœur. « Je suis arrivé ici comme d’autres arrivent à Montréal, avec une certaine forme d’enchantement. Là, je souhaite avant tout sortir de mon rôle d’observateur, d’assouvir un fantasme. Au pire, ce sera un échec, mais les gens vont venir avec le cœur ouvert, on sera carrément dans la dérision, dans l’ironie. Il ne faut pas s’attendre à ce que ce soit sérieux, on est là pour déconner. »
C’est un rendez-vous, cher Dominic!
À ne pas manquer :
Le Show Tardif
27 mars 2015, 20 h 30
Boquébière, 50 rue Wellington.