Par Laurie Jeanne Beaudoin
Le Collectif attire votre attention sur la révision du chapitre de discipline du règlement des études de l’UdeS et des changements qui ont pris lieu au début de 2022. Jocelyne Faucher, secrétaire générale et vice-rectrice à la vie étudiante, s’ouvre sur des concepts de justice maintenant plus participative et réparatrice.
Qu’il s’agisse de plagier sur son voisin ou de partager un PowerPoint confidentiel, il peut y avoir d’importantes retombées ou conséquences reliées à ces gestes. Saviez-vous que votre Université tient à jour un règlement des études qui justement présente les mesures disciplinaires de certains délits qui surviennent dans un contexte universitaire ? Selon la professeure Jocelyne Faucher : « C’est primordial que la communauté étudiante puisse vivre, étudier, évoluer, travailler dans un environnement qui est sain, sécuritaire, respectueux et inclusif ».
Le pourquoi du comment
L’actualisation du chapitre sur la discipline s’appuie sur deux points. « Il y a eu une actualisation du chapitre, mais aussi une réactivation des orientations qui animent l’Université en tant que milieu de formation », confie la secrétaire générale et vice-rectrice à la vie étudiante, en ajoutant que le processus disciplinaire contribue au développement et à l’apprentissage des personnes étudiantes.
Deux concepts ont donc vu jour récemment : la justice participative, une implication des deux parties dans des solutions appropriées, et la justice réparatrice, pour laquelle la personne qui a commis le délit se responsabilise davantage à l’égard des préjudices posés.
Plagiat, quoi d’autre ?
Lorsqu’on parle de délits relatifs aux études, il est question : de se faire passer pour quelqu’un d’autre à un examen, d’adopter un comportement inapproprié en milieu professionnel de stage, de falsifier ou de copier des documents. D’autres délits relatifs à la communauté universitaire et professorale comme la discrimination, l’intimidation et les propos dégradants sur Facebook sont aussi passifs de mesures disciplinaires.
Par conséquent, maintenant, les membres d’autorités pourront se questionner sur des façons alternatives pour réparer ce qui a été commis si la situation le permet. Par exemple, offrir la possibilité à l’étudiant ou l’étudiante de s’excuser, d’effectuer un travail de réflexion sur la situation pour éviter qu’un tel comportement se reproduise, et entrainer une vraie prise de conscience.
Qu’est-ce qui a changé ?
Auparavant, l’Université était moins encline à cette option de réflexion. Mme Jocelyne Faucher explique que : « Le désir que le comportement ne soit pas répété a toujours été présent, mais maintenant il y a plus d’options, il y a plusieurs catégories de délits aussi ». Tout comme notre société évolue, nos comportements et les technologies évoluent. Un certain repositionnement de l’Université s’imposait.
Finalement, ce qu’il faut retenir est que tout dépend de la situation. Un étudiant au doctorat qui plagie la moitié de sa thèse, il faut comprendre qu’il n’aura pas de moyen de se reprendre ni de mesure alternative.
Un travail ardu
Éliane-Marie Gaulin, directrice des affaires étudiantes à la Faculté de droit, maintenant directrice en appui au secrétariat général, a beaucoup travaillé à mettre en place ces changements et à soutenir les autres autorités en matière de discipline entre facultés.
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