Une course à la chefferie forte en émotions – Tribune libre

Par Emrick Couture-Picard

Le vendredi 7 octobre avait lieu le dévoilement des résultats de la course à la chefferie du Parti Québécois. Le gagnant, avec 50,63 % des voies au deuxième tour, fut Jean-François Lisée, suivi d’Alexandre Cloutier avec 31,70 % et de Martine Ouellet avec 17,67 %. Paul St-Pierre Plamondon a totalisé 6,84 % au premier tour. Le taux de participation s’élève à 75,09 %, le tout dans un système de vote préférentiel.

Malgré tous les accrochages entre les candidats et la candidate; malgré tous les débats qui ont fait rage et qui ont parfois dérapé; malgré que la couverture médiatique ait été axée sur les altercations verbales, l’ensemble de cette campagne fut au final un exercice bénéfique pour le parti.

Dans un premier temps, le Parti Québécois a démontré qu’il est un parti d’idées et qu’un débat intelligent et articulé ne l’effraie pas. Que ce soit à propos de la stratégie référendaire, des PME, de la laïcité, de la protection de la langue française, de l’éducation, de l’accès à la justice, de la corruption ou d’une foule d’autres sujets, le Parti Québécois a prouvé sa volonté et sa capacité à débattre de manière habile de véritables enjeux.

Dans un second temps, lors du discours de victoire de Lisée et des jours qui ont suivi, chacun des candidats et la candidate ont démontré leur volonté à faire campagne sous la même bannière. Ils et elles continueront de se battre pour l’avancement de la société et de la nation québécoise sous l’étendard du Parti Québécois. Ainsi, Martine Ouellet amènera sa fougue et sa passion indépendantiste. Alexandre Cloutier renforcera l’expertise et le leadership du Parti Québécois en matière d’éducation, socle de toute société. Paul St-Pierre Plamondon soufflera un vent de changement et de renouveau par ses idées novatrices et son comportement honnête. Le tout, sous le leadership du stratège Jean-François Lisée, qui orientera le parti vers une victoire électorale, puis indépendantiste, par des actions et décisions stratégiques réfléchies à long terme.

L’une des particularités du discours de victoire du nouveau chef était sa volonté apparente que les jeunes et les moins jeunes s’impliquent dans les instances du parti. Non seulement souhaite-t-il que de nouveaux membres se joignent à la formation politique, mais surtout il désire que ses membres amènent des idées et critiquent de manière constructive quand c’est nécessaire. Le Parti Québécois est principalement une coalition d’indépendantistes et de nationalistes. Avec les propositions faites par Lisée durant la campagne, il deviendra également une coalition pour tous ceux qui aiment le Québec et qui veulent travailler de concert avec les autres Québécois et Québécoises dans le but d’en faire une nation et une société plus juste, plus prospère et plus humaniste.

Au final, le fait que la course à la chefferie du Parti Québécois se fasse à cette date lui donne un avantage électoral indéniable. D’abord, parce que la machine s’est réchauffée en vue des élections de 2018. Également, parce que la couverture médiatique électorale est déjà en marche, ayant ses projecteurs directement sur le Parti Québécois. Considérant en plus que le congrès se tiendra dans les prochains mois, le Parti Québécois aura le vent dans les voiles avant même le début des prochaines élections, sera réchauffé, rassemblé et gonflé à bloc pour mener une campagne honnête et intelligente.


Crédit photo © Gabrielle Gauthier

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