Par Alizée Cassivi
L’examen de français du ministère du 2 mai dernier a ravivé la colère des jeunes de cinquième secondaire.
Le 2 mai dernier se tenait l’examen de français du ministère pour tous les élèves de cinquième secondaire au Québec. Sachant que le thème de leur rédaction portait sur l’environnement, la grande majorité des élèves considérait que le gouvernement désirait les éclairer sur cet enjeu. Pourtant, à la réception de leur évaluation, la question est tout autre. La surprise choque.
« Peut-on s’adapter aux changements climatiques? »
Depuis quelques mois, chaque vendredi, des centaines d’élèves manifestent pour réclamer au gouvernement des actions concrètes pour l’environnement.
Le 15 mars, partout à travers la province, les jeunes ont marché pour appuyer la cause environnementale. La population s’est elle aussi jointe à la manifestation.
Les jeunes croyaient que le gouvernement avait compris leur message. Pourtant, c’est tout le contraire qu’ils ont ressenti à la lecture de leur question d’évaluation.
Rapidement, les cris d’indignation ont fusé sur les réseaux sociaux et particulièrement sur la page Facebook Examen du ministère 2019, qui rassemblait jusqu’alors uniquement les élèves de cinquième secondaire au Québec. Face à cette vague d’exclamations, la page a atteint plus de 35 000 personnes. Et chacun y est allé de ses solutions : ramassage de déchets, manifestations, envois de courriels au gouvernement, réalisation de vidéos, etc. Chacun souhaitait prendre part à cet autre mouvement qui s’organise.
Et, les sources scientifiques?
Les élèves de cinquième secondaire ont certes critiqué la question de leur examen. Cependant, les documents préparatoires qu’ils devaient lire étaient, selon eux, inadéquats. Il s’agissait de chroniques et d’articles d’opinions. Selon les élèves, il ne manque pourtant pas de sources scientifiques avec des faits vérifiés et vérifiables sur la question environnementale.
La lutte s’accroît
Au Québec, plusieurs associations luttent pour la protection de l’environnement dont Équiterre, Pour le futur MTL, La planète s’invite à l’université, Devoir environnemental collectif, Le pacte pour la transition, la Fondation des jeunes pour l’environnement, la Fondation David Suzuki et plusieurs autres.
En Europe, le mouvement pour l’environnement s’est aussi intensifié depuis le début de l’année.
À l’échelle mondiale, l’OMPE, le groupe d’experts intergourvernemental sur l’évolution du climat, l’Union internationale pour la conservation de la nature, Earth System Governance Project, World Nature Organization et le programme des Nations unies pour l’environnement se consacrent eux aussi à la protection de celui-ci. Partout dans le monde, le combat pour l’environnement rejoint de plus en plus de gens.
Le vert est le nouvel or à l’Université de Sherbrooke
L’Université de Sherbrooke fait elle aussi son chemin vers un avenir plus vert. D’ailleurs, celle-ci se retrouve sixième dans le classement international des universités dans le domaine du développement durable parmi 215 institutions. Elle est donc l’université la plus verte au Canada. En outre, jusqu’à tout récemment, elle inaugurait un parc solaire dédié à la recherche, le plus grand au pays. Finalement, la ville de Sherbrooke interdira les sacs en plastique à compter de la prochaine année.
Crédit Photo @ Le Spécialiste