Par Martine Dallaire
Seulement 2,2 % des Québécois auraient un Q.I. supérieur à 130
Selon les données scientifiques, très peu de gens seraient dotés de douance, soit ceux qui possèdent un quotient intellectuel (QI) de 130 et plus. Toutefois, de plus en plus de spécialistes estiment que la notion de douance irait au-delà du QI, ce qui permettrait d’englober jusqu’à 10 % de la population. Par contre, le fait d’être doué ne signifie pas nécessairement que ces personnes ont la vie facile. En effet, entre le quart et la moitié des enfants doués se voient attribuer un diagnostic erroné de TDAH, alors que 57 % d’entre eux souffriraient d’un trouble d’anxiété généralisée.
263 : Le niveau de Q.I. le plus élevé au monde
Ce chiffre, c’est celui du quotient intellectuel d’un homme originaire de Singapour : Ainan Celeste Cawley, l’homme le plus intelligent de la planète. Âgé de 21 ans, ce dernier a débuté son parcours académique dans un programme de chimie, à l’École polytechnique de Singapour, à l’âge de 8 ans. Selon ses parents, il aurait prononcé son premier mot à l’âge de deux semaines. Également doué pour la musique, c’est à 12 ans qu’il composa sa première trame sonore cinématographique.
Les jeunes prodiges
La douance n’a pas d’âge. À preuve, Mozart avait seulement 8 ans quand il a composé sa première symphonie. Il est l’un des musiciens les plus prolifiques de toute l’humanité, puisqu’il a composé plus de 600 œuvres originales avant sa mort, à l’âge de 35 ans. Les arts sont d’ailleurs des disciplines qui comptent le plus d’enfants prodiges : Chopin, Beethoven et Mendelssohn, pour ne nommer que ces compositeurs musiciens, ont produit leurs premiers concerts avant même d’atteindre l’âge de 10 ans. En ce qui concerne les autres types d’arts, il faut savoir que le célèbre peintre Pablo Picasso maîtrisait déjà des techniques artistiques de maître à 14 ans, alors que l’écrivain Arthur Raimbaud écrivait déjà des poèmes dignes d’un adulte à l’école primaire.
La douance : pas seulement l’apanage des savants
Si la plupart des gens savent qu’Albert Einstein fait partie des surdoués, on a tendance à croire qu’un Q.I. élevé rime avec communauté scientifique. Toutefois, ce qu’on associe moins à la douance, c’est le domaine du vedettariat. Pourtant, les gens brillants sont légion parmi les peuples. La chanteuse Madonna possède un Q.I. de 140, la mannequin Cindy Crawford, quant à elle, brille non seulement par sa beauté, mais par son intelligence, avec un quotient intellectuel de 154. Exit ! Le cliché qui dit que la beauté et l’intelligence ne peuvent cohabiter chez une même personne. Du côté masculin, notons qu’Ashton Kutcher avec un Q.I. de 160 fait également belle figure, au propre comme au figuré. Woody Allen possède lui aussi une intelligence supérieure à la moyenne. Finalement, bien que Rowan Atkinson incarne le loufoque, M. Bean et interprète ses nombreuses pitreries, il peut tout de même se targuer de posséder un quotient intellectuel fort enviable de 178.
La douance n’est pas qu’affaire d’intelligence
Outre l’aspect cérébral, la douance s’observe aussi chez les individus qui accomplissent des performances physiques ou autres, hors de l’ordinaire. À titre d’exemple, citons la jeune gymnaste roumaine, Nadia Comaneci, qui a obtenu sept notes parfaites aux Olympiques de Montréal à seulement 14 ans. Aucune autre gymnaste n’avait encore réussi un tel exploit ni ne l’a encore accompli, en date d’aujourd’hui. Bien entendu, ce type de douance exclut tout recours à des substances illicites.
1903 : la douance féminine enfin reconnue aux prix Nobel
Si les prix Nobel étaient réservés aux hommes, au début du siècle dernier, 1903 représente l’année où le vent tourna en faveur du savoir féminin, alors que Marie Curie remporte un premier prix Nobel, conjointement avec son mari Pierre Curie, et en solo en 1911, alors qu’elle en remporte un second, grâce à la découverte du radium et du polonium. La savante est, à ce jour, la seule représentante de la gent féminine à avoir accompli cet exploit dans deux disciplines scientifiques différentes.
Surdoué : une étiquette qui tend à disparaître
Aujourd’hui, en raison des étiquettes associées au mot surdoué, ce vocable est de moins en moins utilisé. On emploie plutôt les expressions individu à haut potentiel, à potentiel élevé, à intelligence atypique ou le terme douance et ce, pour éviter de stigmatiser ces individus avec des termes comme nerds, bollé, geek, voire no life en raison du sens péjoratif lié auxdits termes. On reconnaît également qu’en dépit de leur haut potentiel, ces personnes ont généralement une vie sociale bien remplie et des passe-temps. Elles sont tout simplement différentes.
Crédit Photo @ Mediumé.com