Portrait d’Andrée Ferretti

Par Camille Lacharité

« C’est, pour la nation québécoise, s’engager dans l’histoire en devenant maître de la sienne. » – Andrée Ferretti

Le mouvement indépendantiste québécois a perdu du souffle depuis quelques années, ayant connu deux défaites aux référendums. De nos jours, personne n’ose en parler, de peur de faire ressortir de vieux fantômes et de s’embarquer dans un débat sans fin. Les militants se taisent et les fédéralistes en profitent.

A-t-on tourné pour de bon la page sur une possible souveraineté du Québec? Je peux garantir qu’une femme comme Andrée Ferretti reste prête au combat.

Grande dame, c’est d’ailleurs l’une des premières femmes à s’être jointe au mouvement politique pour l’indépendance de la nation, clamant que c’est davantage par l’action citoyenne que par la voie électorale qu’une lutte de la sorte peut être gagnée. Née à Montréal, Andrée Ferretti occupe le poste de vice-présidente dans les années 60 pour le Rassemblement pour l’indépendance nationale. Elle publie également plusieurs œuvres à saveur séparatiste. Selon elle, c’est par l’écrit bien plus que par la politique qu’elle ose défendre l’avenir des Québécois. Durant plusieurs années, elle milite au sein du Parti québécois pour ensuite le quitter par désaccord avec leur lignée de pensée. Afin de faire part aux Québécois son cheminement au sein de cette lutte à travers les années, elle rédige Mon désir de révolution. Essai de 144 pages qui se lit à merveille, c’est une critique envers la société occidentale qui croule sous la mondialisation, mais aussi un message d’amour au peuple québécois. Au fil de la lecture, on peut suivre son combat pour atteindre une liberté nationale.

Consciente du ralentissement du mouvement indépendantiste, c’est par des critiques parfois violentes qu’elle lance un cri du cœur à la jeunesse québécoise : « Rien n’est plus renversant que la force du désir des jeunes. Ils sont aujourd’hui comme hier l’avenir victorieux de notre histoire de luttes que nous n’avons jamais cessé de recommencer avec une confiance toujours renouvelée. » Elle aborde des thèmes comme la domination économique, politique et sociale, ainsi que la langue française, qui selon elle est le seul combat auquel les Québécois ont réellement été solidaires. Avec ses mots bien choisis, la rigueur et la force qu’on voit à travers cette femme, on réalise la chance qu’on a de pouvoir se lever et de façonner notre pays comme on le veut. Et on veut le faire avec elle, sans aucun doute.

Que tu sois un militant endurci, indécis ou neutre, ce livre est pour toi, Québécois. Pour en apprendre davantage sur le mouvement, pour y retrouver une étincelle d’espoir et surtout pour y puiser de la force afin de te relever plus fort, les mots d’Andrée Ferretti respirant l’amour national et le rêve de révolutionner un jour le monde sont pour toi, dans Mon désir de révolution.

« Faire l’indépendance pour construire enfin notre vieil avenir, c’est ainsi que je conçois le but de notre lutte, celle dans laquelle je me suis engagée pour vaincre. Nous vaincrons. »


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