Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard
La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.
Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.
Les derniers chevaux sauvages de retour au Kazakhstan

Des chevaux de Przewalski, une espèce menacée considérée comme les derniers chevaux sauvages de la planète, ont pu recommencer à trotter dans les steppes dorées du centre du Kazakhstan, après 200 ans d’absence.
C’est grâce à un effort majeur de rétablissement que les premiers chevaux ont fait le voyage depuis les zoos de Prague et de Munich jusqu’à leur habitat d’origine au début du mois de juin 2024. Dans les cinq prochaines années, ce sont une quarantaine d’autres chevaux qui suivront.
Cette espèce a disparu de l’état sauvage dans les années 1960, mais elle a été maintenue en captivité dans certains pays, ce qui explique que l’espèce ne se soit pas complètement éteinte. Des programmes menés en Chine et en Mongolie avaient auparavant permis de réintroduire certains chevaux sur leurs terres ancestrales.
Cette année, les efforts de conservation du Kazakhstan ont aussi permis de ramener pour la première fois des tigres de Sibérie dans la réserve naturelle d’Ile-Balkhash, où l’espèce est éteinte depuis plus de 70 ans.
L’encadrement de l’écoblanchiment se resserre au Canada

Les Canadiens sont désormais mieux protégés contre la publicité trompeuse. L’adoption du projet de loi C-59 a permis de resserrer les règles de la Loi sur la concurrence en matière d’écoblanchiment.
Il était déjà possible d’invoquer cette loi pour agir contre une entreprise aux prétentions environnementales fallacieuses, mais les nouvelles dispositions en vigueur depuis juin permettent de ratisser plus large. Non seulement elles s’appliquent aux entreprises qui vantent les mérites de leurs produits pour l’environnement, mais elles concernent aussi les entreprises qui affirment mener des activités non dommageables pour la nature et le climat.
Des groupes environnementaux, dont Équiterre, Ecojustice, l’ACME et le CQDE, ont souligné que les effets de la loi avaient déjà commencé à se faire sentir. Dans la foulée de son adoption, l’Alliance nouvelles voies, qui réunit les plus grands producteurs de sable bitumineux du Canada, a retiré et modifié le contenu de son site web.
Des « ceintures vertes » pour contrer la désertification

Le 28 novembre dernier, des personnes attitrées à cette tâche ont planté les 100 derniers mètres d’arbres nécessaires le long du désert Taklamakan, complétant 3 046 kilomètres de ceinture verte encerclant le plus grand désert de Chine.
Le désert du Taklamakan couvre près de 337 600 kilomètres carrés, soit la taille approximative de la Finlande. À ce jour, il est aussi le deuxième plus important désert de sable mouvant au monde après le Sahara. D’ailleurs, il est à noter que, sans intervention humaine, les déserts tendent à s’étendre au fil du temps à moins de précipitations significatives. Des recherches ont même dénoté que le désert du Sahara se serait étiré de 10 % au cours du dernier siècle.
Ainsi, l’idée de planter des arbres est née en 1978 avec le Three-North Shelterbelt project communément appelé le Great Green Wall. Cette initiative visait à planter 35 millions d’hectares d’arbres d’ici 2050 pour combattre la désertification.
Le reboisement a significativement réduit la désertification amenant un déclin en fréquence et en sévérité des tempêtes de sable et de poussière en Chine.
Ce pays n’est d’ailleurs pas le seul acteur à avoir entrepris un projet de ce genre. L’Union africaine a aussi lancé son propre Great Green Wall en 2007, cherchant à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées.
La Thaïlande bannit l’import de déchets de plastique

L’arrivée en vigueur de cette loi fait suite à un avertissement venant d’experts quant à la possibilité d’un échec du traité mondial contre la pollution plastique.
Le pays est devenu une destination pour l’export de plastique provenant de l’Europe, des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon depuis que la Chine a banni elle aussi l’import de déchets plastiques en 2018.
L’importation de plastique fut également difficilement gérée puisque plusieurs usines brûlaient le matériau au lieu de le recycler, devenant une nuisance à la santé des êtres humains et à l’environnement. Des recherches ont démontré que les risques pour la santé due à l’exposition de microplastiques incluent le risque d’accident vasculaire cérébral, de crise cardiaque, de démence et même de mort.