Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard
La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.
Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.
Le bison des plaines fait son grand retour dans le parc national Banff après plus de 140 ans d’absence
Après une quasi-extinction causée par la chasse, une horde de 16 bisons réintroduits en 2017 s’est agrandie pour atteindre près de 130 individus en 2024. Ce retour permet d’inverser les impacts écologiques et culturels négatifs provoqués par leur disparition en Amérique du Nord. L’extinction de ces bêtes serait responsable de la réduction de la biodiversité et du processus naturel de l’écosystème de Banff.
Le bison influence plusieurs aspects de l’environnement. Lorsqu’il broute et piétine le sol, il crée des conditions et des habitats divers qui profitent aux plantes et aux autres espèces d’animaux. De plus, pendant qu’ils se déplacent, les troupeaux redistribuent les nutriments dans l’ensemble de l’écosystème.
La Tamise, le métro de Londres et les réseaux d’égouts chaufferont bientôt des bâtiments londoniens
Le plus grand réseau de chauffage du Royaume-Uni verra bientôt le jour. Plus de 1 000 bâtiments londoniens pourraient être chauffés à l’aide d’une chaleur à faible émission de carbone provenant de la Tamise, du métro de Londres et des réseaux d’égouts.
Les réseaux de tuyaux transporteront l’excès de chaleur capté sous terre afin d’alimenter les systèmes d’eau chaude et de chauffage central de la région. Le projet économisera 75 000 tonnes de CO2 chaque année à la région de Westminster, soit l’équivalent de la plantation de 1,2 million d’arbres.
Ce projet contribuera à soutenir des centaines d’emplois et de réaliser de nouveaux projets en vue de renforcer la sécurité énergétique du territoire.
Partout en Europe, les entreprises énergétiques commencent à capter l’excédent de chaleur libéré dans l’air. De plus, le gouvernement souhaite remplacer le chauffage aux combustibles fossiles responsables de près d’un tiers des émissions de carbone du Royaume-Uni.
Des animaux qui luttent contre les changements climatiques
Une récente étude parue dans Nature Climate Change souligne le rôle crucial que peuvent jouer certains animaux dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le réensauvagement de neuf espèces animales pourrait contribuer au stockage de milliards de tonnes de carbone dans l’atmosphère et combattre les changements climatiques. Par réensauvagement, on parle du retour de la faune sauvage à un endroit grâce aux mesures de protection humaine, comme la chasse interdite, la restauration des habitats naturels et la réintroduction d’animaux élevés.
Plusieurs de ces espèces se retrouvent au Canada, mais aussi ailleurs dans le monde : le loup gris, l’éléphant de forêt d’Afrique, les requins de récif, les baleines à fanons de l’océan Austral, le bœuf musqué, le bison d’Amérique, la loutre de mer, les poissons marins et le gnou bleu.
Selon l’étude, certains groupes d’animaux sauvages auraient un effet multiplicateur sur l’absorption du CO2 dans l’atmosphère, ainsi que le stockage du carbone dans leurs écosystèmes naturels. Les neuf espèces permettraient de capturer jusqu’à 6,41 gigatonnes de CO2 par année.
Par exemple, en chassant des herbivores, comme les cerfs, les orignaux et les caribous, les loups gris permettent à de jeunes arbres de grandir dans la forêt boréale. De plus, les bœufs musqués qui piétinent les sols de l’Arctique protègent le pergélisol qui capture des tonnes de méthanes, un puissant gaz à effet de serre.
Le réensauvagement des animaux, comme le loup gris et le bœuf musqué, pourrait donc jouer un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques, mais les experts préviennent tout de même que ce n’est pas la seule solution. « Il ne peut être considéré comme un remède universel. Nous ne devons pas penser que la nature peut absorber tout le carbone sans adopter des mesures pour réduire les émissions d’origine humaine », explique Christopher Sandom, professeur de biologie à l’Université du Sussex.
La transition avance !
Le vieil axiome selon lequel croissance économique égal pétrole est désormais obsolète. De plus en plus de régions dans le monde parviennent à combiner croissance économique et réduction des émissions de CO2, selon une étude de l’institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact du climat.
L’analyse des données de 1500 régions dans le monde sur les 30 dernières années montre que 30 % d’entre elles ont « réussi à réduire leurs émissions (…) tout en continuant à prospérer économiquement ».
C’est le cas de la plupart des pays riches, dont les rejets de CO2 baissent depuis des années. Les pays de l’Union européenne ont ainsi réduit leurs émissions de 37 % depuis 1990, tandis que le PIB augmentait de 68 %, selon la Commission européenne.
La croissance de l’énergie solaire, des pompes à chaleur et des véhicules électriques dépasse de très loin les prévisions d’il y a quelques années. Les énergies renouvelables (solaire, éolien…) ont connu, en 2023, une croissance de 50 %, « la plus rapide de ces deux dernières décennies », selon l’Agence International de l’Énergie.
Et en 2025, les énergies renouvelables devraient dépasser le charbon pour devenir la source principale dans la production d’électricité.