Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard
La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.
Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.
La STM bannit les publicités pétrolières dans les transports en commun
Comme à La Haye, la Société de transport de Montréal (STM) interdit désormais les publicités faisant l’apologie de l’auto solo dans le métro et les autobus de la ville. Maintenant, la STM s’engage à ce que ses annonces soient « exemptes de messages qui discréditeraient la mission de la STM ou qui auraient un caractère dévalorisant quant au transport en commun », explique Charles A. Gratton, directeur général adjoint de Transgesco, la filiale commerciale de la société de transport.
Ces mesures visent plus précisément les publicités qui transmettent des informations fausses ou trompeuses donnant l’impression qu’un produit est plus écoresponsable qu’il ne l’est réellement. En principe, cela inclut aussi les publicités de voitures, mais le cadre légal demeure très restrictif à ce propos, précise la société.
Transgesco dit aussi avoir mis en place un système de traitement de plaintes, pour permettre aux citoyens de demander le retrait de publicités contrevenant à ces valeurs.
Depuis un an, des organisations comme Greenpeace, Équiterre ainsi que l’Association québécoise des médecins pour l’environnement faisaient pression sur la STM pour l’interdiction des publicités liées aux énergies fossiles.
À Toronto, la société de transport locale s’est lancée dans le même genre de démarche.
Moins de papier depuis la fin du Publisac
Depuis la fin de la distribution du Publisac, les centres de recyclage de Montréal ont connu une diminution de 84 % de quantité de papier, selon les données fournies par Équiterre. Pour bien comprendre l’ampleur du phénomène, on doit savoir que le Publisac a généré près de 21 000 tonnes de papier, en 2019, alors que son remplaçant, raddar, a émis, en 2024, un peu plus de 3 000 tonnes. C’est six fois moins de papier à trier !
Cette réduction majeure résulte du règlement de la Ville de Montréal, entré en vigueur en mai 2023, qui limite la distribution de ce produit de la compagnie TC Transcontinental aux seules personnes qui y ont adhéré. Elle s’explique aussi par la disparition complète du Publisac en février de cette année, et ce, pour l’ensemble de la province. TC Transcontinental a pris la décision de le remplacer par raddar, une offre de circulaires rassemblée en ligne ou dans un seul et mince cahier.
Il reste toujours l’option d’apposer un autocollant de type « Pas de circulaires » sur la boîte aux lettres, un signe reconnu par Postes Canada.
L’Islande, initiatrice des semaines de quatre jours
Des semaines de quatre jours en Islande, où les travailleurs sont payés le même montant pour des heures réduites, ont été tentées entre 2015 et 2019. L’essai mené dans la ville de Reykjavik a été réalisé sur 2 500 employés, soit environ 1 % de la population islandaise. Des écoles maternelles, des bureaux, des prestataires de services sociaux et des hôpitaux en ont notamment fait l’essai. Le succès fut considérable en ce qui a trait aux semaines de travail qui seraient passées de 40 à 35 ou 36 heures. Les essais ont d’ailleurs conduit les syndicats à renégocier les modalités de travail et, maintenant, 86 % des travailleurs y ont accès.
La réussite y est telle que la productivité serait la même ou se trouverait même améliorée. De plus, l’économie de l’Islande surpasserait celle de ses homologues européens, puisqu’elle aurait progressé de 5 %. Le taux de chômage de l’an dernier serait de 3.4 %, soit la moitié de la moyenne des économies européennes avancées.
Grâce à ces semaines écourtées, les travailleurs islandais se sentiraient moins stressés et moins exposés au risque d’épuisement professionnel, en plus de leur santé qui se serait améliorée. Les horaires plus courts permettraient même de réduire l’empreinte carbone.
D’autres essais sont présentement effectués en Espagne, Nouvelle-Zélande, Irlande aux États-Unis.
L’Australie, leader mondiale de la protection des océans
L’Australie a annoncé qu’elle protégerait bientôt 52 % de ses océans, soit bien plus que l’objectif mondial de 30 %, d’ici 2030. Le pays protège donc beaucoup plus d’océans que tout autre pays au monde en élargissant de 300 000 km2 son parc marin subantarctique. Ainsi, la réserve marine des îles Heard et McDonald quadruplera sa taille.
Cette zone sera dès lors exempte d’exploitation minière et de création de nouvelles pêcheries de poissons vivant en surface ou entre deux eaux ciblant le maquereau des glaces et la légine australe. Les aires de protection des îles Heard et McDonald comprennent des glaciers, des zones humides et les seuls volcans actifs d’Australie. Les aires protégées équivaudraient environ à l’Italie.