Par Sarah Gendreau Simoneau
*Cet article s’inscrit dans une série de textes dédiés à l’information récoltée lors du Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer, où Le Collectif était présent.

Depuis trois éditions maintenant, le Festival du journalisme de Carleton-sur-Mer (FIJC), premier festival de journalisme au Canada, réunit du public, des apprentis journalistes et des artisans du milieu journalistique afin de réfléchir le journalisme et d’informer sur le métier, sur les médias et leurs enjeux, ainsi que sur des enjeux d’actualité.
Le Collectif a fait la route de Sherbrooke à la baie des Chaleurs afin d’aller constater tout le sérieux et le professionnalisme de ce festival. Bien sûr, notre but était de rapporter, dans nos bagages, de l’information, mais également de s’ouvrir à de nouveaux horizons et d’apprendre sur un métier fascinant. Le cadre enchanteur de Carleton-sur-Mer a rendu la chose encore plus excitante, il faut l’avouer.
Le FIJC permet les échanges en tout genre avec les journalistes de médias qu’on lit, qu’on écoute, qu’on regarde depuis tant d’années. Le public curieux et avide d’information d’un côté, les journalistes et spécialistes aguerris de l’autre, et certaines personnes de communautés étudiantes d’un peu partout au Québec qui apprennent des plus grands et des plus grandes, quoi dire de plus que c’est ce qu’il manquait à la panoplie de festivals établis au Québec.
Un incontournable loin des grands centres
Le journaliste et directeur général du festival, Bertin Leblanc, a eu l’idée de fonder le FIJC en Gaspésie, sa région natale. Journaliste pendant plus de 25 ans autant au Québec qu’en France, il se consacre aujourd’hui à l’écriture et à la communication d’organisations publiques et de défense des droits de la personne.
M. Leblanc s’est inspiré d’autres festivals de journalisme dans le monde, notamment le Festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne, en France, qui en est à sa sixième édition. Près du tiers du public du FIJC vient des alentours de Carleton-sur-Mer. Le reste vient d’un peu partout au Québec, de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, de Québec, de Montréal et même, comme nous, de Sherbrooke !
Ce qu’on a pu constater sur place, c’est que les gens ont envie d’en connaître plus sur ceux et celles qui les informent jour après jour, sur ce que les journalistes apportent au quotidien pour informer la population, sur l’actualité forte qui teinte les bulletins de nouvelles et les pages des journaux.
La devise du festival présenté par la Fondation René Lévesque est d’ailleurs : « Être informé, c’est être libre », paroles de René Lévesque lui-même.
Une programmation diversifiée
Des conférences, des rencontres, des discussions et des ateliers tous aussi diversifiés les uns que les autres, il y en avait vraiment pour tous les goûts et pour tous les intérêts. Évidemment, notre voisin du Sud a retenu l’attention médiatique cette année, ce qui a valu plusieurs conférences autour de son président, Donald Trump. L’environnement, la désinformation, la réalité autochtone, le Moyen-Orient, les élections canadiennes, des sujets chauds et incontournables, ont également obtenu du temps de glace cette année au FIJC.
La nouvelle réalité des médias était aussi mise à l’avant-plan avec de nouveaux « fabricants de contenu », tel que défini par eux-mêmes. Le Youtubeur français Gaspard G., le vulgarisateur Farnell Morisset, Émile Roy et Alexane Drolet — qui a d’ailleurs quitté son employeur des trois dernières années, Radio-Canada, pour se consacrer à sa chaîne YouTube où elle décryptera l’information d’une tout autre façon — étaient là afin d’expliquer leur propre vision du métier qui change et évolue au fil des habitudes de consommation de la population.
La couverture sportive, qui est somme toute très suivie, mais pas toujours prise au sérieux, a pu compter sur quelques panels cette année afin d’éclairer le public aux enjeux dont font preuve les journalistes dans ce domaine. On y a d’ailleurs abordé le sport féminin, à lire dans un prochain texte de la série !
Comme nouveauté cette année, chaque matin, le public était convié à une revue de presse où des journalistes invités commentaient l’actualité du jour en direct. D’ailleurs, Valérie Gaudreau, chroniqueuse politique municipale et société au Soleil à Québec, ayant animé la revue de presse du samedi, souhaite que le festival conserve cette activité pour les prochaines éditions. « Il faut que ça reste ! »

Des ateliers participatifs et accessibles ont eu lieu afin d’aider les citoyens et citoyennes à s’y retrouver dans un espace médiatique de plus en plus complexe.
Bref, tous et toutes ont pu y trouver leur compte à travers les activités diversifiées qui ont charmé bon nombre des personnes sur place, y compris les membres du Collectif présentes.
Source : Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer (Facebook)

Sarah Gendreau Simoneau
Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.
Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous!