Par Sarah Gendreau Simoneau

La première édition du Printemps des Passeurs, propulsée par la Coopérative de l’Université de Sherbrooke, appuyée par le Salon du livre de l’Estrie, le programme des Passeurs culturels et la Faculté d’éducation, a eu lieu le 18 mars dernier et les organisateurs sont heureux du déroulement.
Il s’agissait de tables rondes littéraires ayant pour thème principal La littérature au cœur de l’éveil social. Cette toute première mouture de l’événement a rassemblé des gens de tous horizons, autant des professionnels que des passionnés de littérature, autant des étudiants que des écrivains et des écrivaines, bref, un bassin hétéroclite de personnes intéressées par les thèmes.
Évolution rapide
David Marchand, directeur des opérations, division librairie, de la Coopérative de l’Université de Sherbrooke, a eu envie de faire une « journée du livre ». Le projet s’est rapidement mis en branle, si bien qu’il s’est transformé au fil des mois et des discussions. « Ce n’était pas encore défini, mais je voulais faire un événement. J’avais envie de m’allier à la Faculté d’éducation pour rejoindre les étudiants dans les programmes d’éducation. »
Déjà en pourparlers avec Bernard Gilbert, directeur général du Salon du livre de l’Estrie, M. Marchand avait en tête des projets collaboratifs. « Je me suis rendu compte, en discutant avec les deux (Salon du livre et Faculté d’éducation), qu’il y avait une possibilité de faire un projet les trois ensemble et tout le monde a voulu embarquer immédiatement. J’ai finalement un peu perdu le contrôle de mon propre projet, mais c’est une bonne chose », s’exclame David Marchand.
L’organisation du Salon du livre et ses contacts avec les auteurs et autrices ont été un plus dans l’avancement du projet, en plus des connaissances de la Faculté d’éducation.
« Quand David m’a écrit, au moins d’août, on essayait déjà de notre côté de penser à ce qu’on pourrait faire entre les éditions du Salon du livre qui ont lieu en octobre, explique Bernard Gilbert. On adore être en contact avec les auteurs et notre équipe est déjà en lecture depuis la fin de la dernière édition. »
Le programme des Passeurs culturels, présent dans la faculté d’éducation, est évidemment entré dans la danse. « L’engagement avec la Faculté d’éducation se réalise principalement grâce à ce programme », explique Judith Marcil-Levert, adjointe au vice-décanat à la formation et à la culture de la Faculté d’éducation.
Ce programme vise à former des spécialistes en éducation à la culture, au passage de celle-ci, et à son utilisation dans leur travail. « On essaie toujours de faire des liens entre la culture et la formation. On donne des accès privilégiés aux arts et à la culture, notamment avec le Centre culturel, les musées de la Ville de Sherbrooke et maintenant La Petite Boîte Noire. On essaie aussi de faire vivre la culture entre les murs de la faculté par des rencontres avec des artistes de tous genres et ça devient une occasion vraiment pertinente d’avoir un événement comme le Printemps des Passeurs dans le cadre de ce programme pour nourrir cette mission-là. »
Des thèmes variés et engagés
C’est à travers les parutions de l’année des auteurs et autrices que le thème La littérature au cœur de l’éveil social s’est imposé au sein du comité organisateur. « C’est quand même assez large, donc ça devient alors facile d’aller chercher des auteurs avec des parutions de l’année parce qu’on peut trouver des thèmes à partir de là », souligne David Marchand.
« On ne voulait pas non plus que le thème soit seulement la littérature dans l’enseignement ou pour l’enseignement, renchérit Judith Marcil-Levert. On ratisse déjà ça. On voulait ouvrir la porte un peu plus loin en parlant d’éveil social, par des professions aussi liées à connotation sociale, on allait donc chercher un peu plus grand et on dépassait des thèmes auxquels on est plus souvent associés. C’est un peu de là qu’est né le thème du Printemps des Passeurs cette année. »
« On a eu une belle réponse, autant du côté des auteurs que des gens qui ont participé », se réjouit M. Marchand. Le directeur du Salon du livre est du même avis. « On va voir quelle envergure ça va avoir l’année prochaine, on ne fera pas nécessairement plus gros, mais ça va être de voir comment on avance là-dedans. »
C’est à travers des tables rondes autour de l’environnement, des luttes féministes, de la bande dessinée et des documentaires jeunesses que les gens ont pu découvrir une panoplie d’enjeux et de sujets tous plus intéressants les uns que les autres, mis de l’avant par des auteurs et des autrices liés par l’éveil social ainsi que des étudiantes et étudiants qui abordent ces thèmes à travers leurs parcours universitaires et professionnels.
Les discussions alliaient le militantisme à travers cette forme d’art, les messages à passer, l’engagement littéraire, les influences et la prise de parole. Simon Paré-Poupart, Dominique Scali, Natalie-Ann Roy, Keelan Young et Josiane Cossette faisaient partie des auteurs et autrices présents, pour ne nommer que ceux-ci. « On a réussi à avoir la plupart des auteurs qu’on visait », indique M. Gilbert.
Crédit : Salon du livre de l’Estrie

Sarah Gendreau Simoneau
Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.
Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous!