Des films où la planète a le premier rôle

Par Judith Doré Morin

Quinze documentaires engagés où la planète tient le premier rôle, en libre accès du 14 au 28 janvier : c’est ce que proposait le Greenpeace Film Festival. Pour une deuxième année consécutive, cet événement ludique et pédagogique invitait le public à découvrir différents enjeux environnementaux et à engager la discussion. Le Collectif s’est prêté à l’exercice en visionnant quatre des long-métrages proposés.

Frère des arbres, 2016

Mundiya Kepanga, chef papou, vit dans l’une des dernières grandes forêts primaires du globe. Ce milieu abrite plus d’espèces animales et végétales que l’Europe entière. Pourtant, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, des milliers d’arbres sont coupés quotidiennement dans l’espoir de certains clans de sortir un peu de la pauvreté. Ainsi, l’arbre est converti en profit sur un compte en banque.

Accompagné d’un ami français, le chef papou décide de se lancer dans la production d’un documentaire appelant à la protection des forêts anciennes. Sa forêt, qu’il considère comme sa propre famille, est en danger. Il souligne que, si les arbres disparaissent, les humains aussi.

Le champ des possibles, 2017

Troquer la richesse financière par la richesse de la terre, c’est ce qu’ont décidé de faire les protagonistes de ce long-métrage. En reprenant le chemin de la terre, malgré les longues heures de travail quotidiennes et le faible revenu, cette nouvelle communauté paysanne adopte un mode de vie en adéquation avec leurs valeurs environnementales.

Démarrer un projet d’agroforesterie en plein cœur d’un désert agricole, choisir l’autonomie alimentaire pour réduire l’endettement ainsi que se regrouper pour varier les activités et mettre en commun ses ressources figurent parmi les initiatives présentées dans ce documentaire. Ces personnes réinventent le métier de paysan et explorent à leur manière le champ des possibles.

Tout s’accélère, 2016

Devenu instituteur de CM2 (l’équivalent environ de la 5è année du primaire ici), Gilles a choisi de partager les réflexions de ses élèves sur la croissance et le rapport au temps. À travers ce documentaire, le mode de vie effréné mené par la majorité est remis en question, de même que le rythme de consommation des ressources au profit de modes passagères et le besoin criant de performance. Force est de constater que cette crise systémique menant à l’épuisement de soi et de la planète est insatiable. Ainsi, au fil des discussions avec leur instituteur, ces élèves de 10 ans en viennent à conclure qu’il faut réévaluer l’importance des choses et en venir à penser que moins, c’est plus.

Death by design, 2015

En l’espace de deux décennies, les technologies ont changé considérablement les façons de vivre et de communiquer. Néanmoins, bien que ces petits outils s’avèrent très utiles au quotidien, leurs impacts sur l’environnement et la santé sont majeurs. Ce documentaire est le fruit d’une enquête menée par la réalisatrice Sue Williams sur la face cachée de l’industrie électronique. Des États-Unis à la Chine, en abordant les problématiques engendrées par l’obsolescence programmée et l’ignorance sur le marché des produits écoresponsables, ce documentaire dresse un portrait saisissant, voire terrifiant, de ces produits électroniques désormais omniprésents dans le quotidien.


Crédit Photo @ Greenpeace

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