Alex Henry Foster : entrevue avec un artiste émergent

Par Ariel Bélanger

Chanteur, auteur, musicien et poète ayant vu ses débuts au sein du groupe rock fondé à Montréal Your Favorite Enemies, Alex Henri Foster se confie sur sa carrière artistique.

Les débuts de sa passion musicale

Issu d’un milieu précaire, Foster décrit ses souvenirs d’enfance avec ses parents, qui lui partageront leur amour de la musique. D’abord, son père, avec qui il a découvert The Rolling Stones, Led Zeppelin, Neil Young, Creedence Clearwater Revival, Pink Floyd et Black Sabbath, mais aussi avec sa mère, qui le faisait danser au son d’Elvis, Jerry Lee Lewis, Buddy Holly, Chuck Berry et Little Richard. Il explique comment une répétition à laquelle il a assisté en 5e année l’aura grandement marqué : «Il y avait une telle puissance dans la coordination du chaos que j’entendais cet après-midi d’automne […] J’étais totalement hypnotisé par ce qui venait de changer ma vie à jamais». Il sera ensuite influencé par les Sex Pistols, Ramones, Stooges, Cramps, Fugazi, Sonic Youth, Nick Cave et Leonard Cohen. C’est ensuite sa rencontre avec Sef, avec qui il fonda le groupe, que la musique est devenue pour lui «le moteur de notre militantisme et l’outil avec lequel nous pourrions à la fois nous exprimer et avoir l’occasion de rassembler des gens qui, comme nous, ressentaient le besoin de briser leur isolement affectif». Mais avant de produire son art, le musicien a d’abord complété un diplôme en travail social. D’ailleurs, pour lui, «l’art est d’ordre social, l’a toujours été, et le sera toujours».

Carrière solo

Après plusieurs années, l’artiste s’est concentré sur sa carrière solo, où il décrit sa musique comme «une expérience plus introspective, contemplative et immersive, où les mots portent des émotions exprimées honnêtement, sans filtre, sans pudeur, sans artifice, où la musique nous transporte et nous enivre plutôt que de nous bousculer et de nous faire chavirer». Suite au décès de son père, Foster a vécu 2 ans au Maroc où il a composé son album Windows in the Sky, et présenté ensuite son album en primeur à Tokyo, où il s’est toujours senti chez lui. L’album se classa au premier rang dans la catégorie Rock sur iTunes. En 2017, il a lancé son livre A Journey Beyond Ourselves, dans lequel il traite de la création de Tokyo Sessions de Your Favorite Enemies. Foster écrit aussi auprès de deux magazines japonais The Eye View et BEEAST. Ses écrits s’inspirent d’un concept qui l’intéresse particulièrement. Il explique : «J’ai toujours été fasciné par ce que j’appelle affectueusement “l’autre” […] Il y a chez “l’autre” ce que je me refuse d’admettre chez moi».

Un avenir prometteur

L’artiste, qui était en nomination pour l’album de l’année anglophone à l’ADISQ cette année, explique ne jamais avoir cherché le succès, et avoir même été auparavant terrifié de monter sur scène. Prochainement, il performera en Europe, en Asie et aux États-Unis. La version Deluxe de son album paraitra à l’international au printemps prochain, ainsi qu’un film portant sur le poète Irlandais William B. Yeats pour lequel il a composé la bande sonore. De plus, un coffret spécial de Your Favorite Enemies sortira dès le 31 janvier.

Foster conclut : «si j’ai un souhait à formuler, c’est l’espérance que le privilège que vous m’avez accordé de partager mon aventure à travers votre journal en inspirera d’autres à suivre leurs instincts et à créer leur propre destinée sans compromis».


Crédit Photo @ Alex Henry Foster

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