Par Alex-Anne Flambert
Je suis étudiante en enseignement du français au secondaire. Pour moi, aimer la lecture va de soi. La démocratiser semble être plus qu’une nécessité. Avec la collaboration de Pascal Beaudoin, professeur en charpenterie-menuiserie au Centre professionnel 24-juin, et Maxime Asselin, étudiant au même centre professionnel, j’ai installé une bibliothèque dans la salle publique de l’école secondaire où je fais mon dernier stage.
Le phénomène des bibliothèques de rue prend de plus en plus d’ampleur. Dans le secteur du Mont-Bellevue à Sherbrooke, on en retrouve notamment sur la rue Thibault et au parc Belvédère. À la vue des passants, ces bibliothèques permettent de donner des livres dont on ne veut plus et de prendre ceux qui nous attirent. C’est une idée intéressante qui permet de rendre la lecture plus accessible, de récupérer les livres et de découvrir de nouveaux auteurs.
Rendre la lecture plus accessible encore
En tant que future enseignante de français, j’ai à cœur l’accessibilité à la lecture. Je crois qu’il faut tenter de rendre la lecture attrayante par tous les moyens. Ce ne sont pas tous les jeunes qui ont accès à des livres facilement ou qui sont tentés par ceux-ci. Installer cette bibliothèque dans la salle publique, directement à la vue des élèves, semblait être pour moi un projet intéressant à essayer. Elle est plus à portée de la main que la bibliothèque de l’école. Pour un élève qui craint de s’y aventurer, la bibliothèque de la salle publique est une bonne manière de piquer sa curiosité, puisqu’il n’a pas à se déplacer, à chercher dans des rayons et à rapporter le livre avant une dite date. Celui ou celle qui repart avec un livre peut le garder toute sa vie s’il le veut. J’aime croire que c’est en adoptant de telles initiatives qu’on rendra les élèves intéressés aux livres.
Faire sa part
Ce genre de projet pourrait très bien être instauré dans toutes les écoles, et même dans les entreprises. Jeunes et moins jeunes ont besoin d’être mis en contact avec la lecture. Parler de lecture, partager ses livres, donner au suivant, ce sont toutes des manières de rendre la lecture plus accessible à tous et à toutes. Je crois qu’outre mon désir de démocratiser la lecture dans les écoles secondaires et de faire un projet en collaboration avec le centre professionnel 24-juin, ce projet est aussi pour moi une façon de faire ma part, de partager ma passion et de donner à un futur lecteur un coup de cœur qui signera le début d’une belle relation avec les livres. Chacun et chacune d’entre nous pourraient faire de même. Si vous possédez un livre que vous avez apprécié et que vous ne tenez pas à le garder, pourquoi ne pas le déposer dans un endroit public avec la marque « À donner »? Nous, passionnés de lecture, montrons aux gens que même s’ils ne vont pas aux livres, les livres se rendront à eux.
Crédit photo © Alex-Anne Flambert