Ne déracinez pas votre jeunesse : sit-in sur le campus

Par Daphné Meissner-Laverdière

Le 17 mai 2019 s’est déroulé un sit-in pour l’environnement sur le Campus principal de l’Université de Sherbrooke, organisé par le groupe Extinction Rebellion Youth et le comité La planète s’invite à l’UdeS. Avec la présence de 8000 jeunes du secondaire sur le campus pour le Festival des harmonies, le Centre culturel était l’endroit parfait pour un sit-in symbolique.

Un atelier de maquillage s’est déroulé avant le sit-in pour que les jeunes du secondaire et de l’université apprennent à se connaître. Le thème de l’évènement, Ne déracinez pas votre jeunesse, a germé dans la créativité des jeunes qui se sont peinturé des fleurs sur le visage.

Vers 13 h, à l’unisson avec tous les autres évènements de mobilisation pour la planète à travers le Québec, les jeunes se sont plantés symboliquement devant le Centre culturel. Les sourires et le soleil étaient au rendez-vous. Des slogans et des chansons étaient scandés. Le tout dans une ambiance festive et pacifique. Les passants intrigués posaient leurs questions et des adultes surpris regardaient la foule avec stupéfaction.

Eva-Love Pépin, co-porte-parole du groupe Extinction Rebellion Youth, s’est adressée à tous les jeunes sur place pour les encourager à continuer de se mobiliser. Elle-même au secondaire, elle se réjouissait de l’implication de ses collègues et mettait l’accent sur l’importance des actions individuelles écoresponsables.

Le groupe Extinction Rebellion Youth vise à poser des actions chocs pacifiques pour secouer les politiciens et les pousser au changement. Ce groupe est assez récent et le sit-in était l’une de leurs premières actions. Un autre sit-in avait lieu devant les bureaux de Monsieur Legault à Montréal au même moment.

La présence de Christine Labrie, députée de Québec Solidaire à Sherbrooke, avec ses enfants, a réjouit les organisateurs de l’évènement. Sa participation montre son appui pour la cause et sa prise au sérieux des jeunes.

Étudiants et éco-anxiété

De plus en plus, les changements climatiques et l’inaction des gouvernements face à la situation pèsent sur les épaules de la jeune génération. Même si elle s’efforce de poser les actions les plus vertes possibles, certaines normes la freinent. On appelle éco-anxiété le désespoir que certains ressentent face aux dérèglements climatiques.

Élizabeth Cauvier-Charest, porte-parole de La planète s’invite à l’UdeS, expliquait dans son discours qu’à l’épicerie, le suremballage est présent à profusion et que ce ne sont pas les actions individuelles qui vont changer cela. Les décideurs devraient prendre position face à ces enjeux urgents et restreindre les emballages à usage unique comme il se fait présentement en Europe.

Même si l’avenir peut paraître sombre pour la jeunesse, rajoute Élizabeth, il ne faut pas baisser les bras et il faut continuer à faire de la pression sur les gouvernements. Mais aussi, il est nécessaire de continuer à en parler à notre entourage, famille, amis et connaissances.

Le groupe La planète s’invite à l’UdeS a trois demandes pour les gouvernements. Il revendique des lois sérieuses quant aux gaz à effets de serre, la cessation d’investissements de la part des universités dans les industries polluantes du pétrole et l’instauration de programmes d’éducation relative à l’environnement dès l’école primaire.


Crédit Photo @ Oscar Lallier

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