Par Sarah Gendreau Simoneau

Chaque année depuis 1999, le concours interuniversitaire « Forces AVENIR » revient à l’Université de Sherbrooke et récompense l’engagement bénévole des étudiantes et étudiants.
C’est quoi, Forces AVENIR ? C’est un concours qui vise à reconnaître, à honorer et à promouvoir l’engagement étudiant dans des projets qui contribuent à la formation de citoyens conscients, responsables, actifs et persévérants, à la fois enracinés dans leur collectivité et ouverts sur le monde.
Selon l’information diffusée sur le site Web, « Forces AVENIR pense que chaque être humain a le droit de vivre dans une société qui réunit les conditions favorables à son épanouissement. Devant cette mission et cette responsabilité qui incombent à tout un chacun, Forces AVENIR s’engage à accomplir un geste responsable et porteur de toutes les possibilités : valoriser l’engagement étudiant ».
Pousser des projets plus loin
En 2024, quatre projets de l’Université de Sherbrooke ont été finalistes : UdeS en spectacle dans la catégorie « Arts, lettres et culture », Oscar Robotique dans la catégorie « Sciences et technologie », Dîners-causeries sur l’autisme dans la catégorie « Entraide, paix et justice » et Sysnergie dans la catégorie « Économie sociale, entrepreneuriat et affaires ».


Le Collectif a rencontré quelques-uns d’entre eux afin d’en apprendre plus sur l’expérience que représente un concours comme Forces AVENIR.
Jonathan Oreste, du projet Oscar Robotique, explique que le concours « est une belle opportunité pour obtenir du financement pour pousser le projet plus loin en plus de le faire rayonner ».
Oscar Robotique, c’est un projet qui a été mis sur pied par huit étudiants en génie robotique. Il s’agit du premier robot mobile québécois qui dispose d’une autonomie complète. Il a pour objectif de pallier le manque de main-d’œuvre et d’assister les personnes employées dans leurs tâches quotidiennes pour diminuer, entre autres, les risques liés au travail. Grâce à un mécanisme de propulsion novateur, le robot effectue des mouvements omnidirectionnels dans des environnements restreints. Le projet a remporté les honneurs dans sa catégorie.
« D’avoir remporté ça, c’est très motivant, » souligne Jonathan Oreste. « On a travaillé fort et c’est positif de savoir qu’on est récompensé pour un projet qui continue d’évoluer. »
En effet, le projet est maintenant devenu une startup et ne cesse de croître.
Jonathan a d’ailleurs trouvé l’expérience moins stressante qu’envisagée. Les finalistes participent à une entrevue menée par Stéphan Bureau, ça peut donc paraître gros. « Mais être dans les coulisses les quelques secondes avant d’embarquer sur la scène, s’asseoir et faire l’entrevue, ça se passe bien. Je retiens qu’il faut se faire confiance et juste se lancer. »
L’équipe d’Oscar Robotique a apprécié l’accompagnement de l’université à travers tout le processus.
Fierté d’être finaliste
Jérémi Lepage, fondateur d’UdeS en spectacle, est du même avis que Jonathan Oreste. « On est appuyés, soutenus et accompagnés dans ça. On apprend beaucoup. »
UdeS en spectacle a su faire rayonner les multiples talents artistiques de la communauté étudiante de l’Université de Sherbrooke pour une quatrième édition cette année. Depuis 2022, cet évènement accueille entre 400 et 600 personnes chaque année.
Jérémi et son équipe sont fiers d’avoir été sélectionnés parmi les finalistes en 2024, même si le regroupement n’a pas remporté de prix. « À ce moment-là, ça faisait trois ans qu’UdeS en spectacle existait et on trouvait que ça avait déjà touché beaucoup de gens. C’est la reconnaissance qui est importante là-dedans. On a eu une retombée. On était quand même parmi les finalistes, c’est pas rien! »
Mission inspiration et collaboration
Forces AVENIR a choisi de cibler la jeunesse et de faire connaître des « exemples qui parlent », qui sont en mesure d’inspirer les gens et qui illustrent des avenues pouvant être empruntées pour que la société et son système d’éducation répondent toujours mieux à leur mission, soit celle de former des citoyens épanouis, conscients, responsables et engagés. Cette stratégie de valorisation vise par ailleurs à faire en sorte que l’engagement soit de plus en plus favorisé dans tous les milieux.
Félix-Antoine LeBel représente bien ces valeurs à travers Sysnergie, fondée et développée avec deux de ses collègues. Tout a commencé en 2015, alors que trois jeunes ingénieurs se réunissent à l’université et construisent une moto de cours électrique avec un système de batterie personnalisé. C’est en 2022 que Sysnergie est fondée pour fournir des solutions énergétiques à l’industrie, après des années de développement de batteries haute performance en tant que projets parallèles. Aujourd’hui, Sysnergie fournit et aide d’autres projets ou des entreprises. L’équipe de Sysnergie a remporté les honneurs dans la catégorie « Économie sociale, entrepreneuriat et affaires ».
« On a toujours été impliqués à l’Université de Sherbrooke, elle est le point commun de nos expériences », explique Félix-Antoine, ajoutant que de participer à Forces AVENIR, c’est de montrer où l’engagement étudiant peut mener. « Aujourd’hui, ce n’est plus seulement un hobby, on gagne nos vies en faisant ça, donc ça peut nous pousser jusqu’au bout. »
Pour lui, se rendre à cette reconnaissance-là, ce sont des années de travail et de sacrifices. « Avoir la reconnaissance de son université, c’est le milieu qui nous a vus naître, comme si on se faisait dire qu’on est l’exemple des start-ups ou de l’entrepreneuriat. C’est toute une tape dans le dos qui nous donne encore plus le goût de continuer, de donner un exemple à d’autres d’avoir le même courage, la même envie de faire sa marque. »
Tu as envie, toi aussi, de présenter un projet qui pourrait t’ouvrir des portes? Les inscriptions pour le concours « Forces AVENIR » sont toujours acceptées jusqu’au 31 mars. Pour plus d’information et pour s’inscrire, rendez-vous sur la page d’information de l’Université de Sherbrooke.
Source : Forces AVENIR

Sarah Gendreau Simoneau
Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.
Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous!