Par Samuel Bédard

Une nouvelle taxe sur l’immatriculation des véhicules de promenade entrera en vigueur à Sherbrooke dès le 1er janvier 2025. Cette mesure adoptée par le conseil municipal a pour objectif de soutenir et d’améliorer le transport collectif de la ville.
Dès l’année prochaine, tous les propriétaires de véhicules de promenade immatriculés à Sherbrooke devront s’acquitter d’une taxe de 34 dollars par véhicule. Les montants perçus viseront notamment à financer divers projets de transport. Parmi les initiatives prévues, on compte l’ajout d’une ligne express sur la rue King, une bonification générale des services de 5%, ainsi que l’électrification de la flotte de véhicules de la société de transport. Le nouveau tarif contribuera à aider la Société de transport de Sherbrooke (STS) à atteindre l’équilibre budgétaire, elle qui est actuellement déficitaire.
Une taxe pour tous
La nouvelle taxe s’applique aux véhicules de promenade tels que les automobiles, les habitations motorisées, les véhicules utilitaires sport ou encore les minifourgonnettes. À noter que les véhicules institutionnels, professionnels, commerciaux, les motocyclettes et les cyclomoteurs sont exemptés de cette taxe.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan stratégique de développement du transport en commun 2023-2032 de la STS, avec un objectif d’améliorer la mobilité des citoyens tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
Réactions et débats au sein du conseil municipal
Lors de la séance du conseil municipal du 21 mai dernier, neuf élus ont voté en faveur de la taxe tandis que six s’y sont opposés. Les débats ont été marqués par des divergences d’opinions sur le montant et la rapidité de son instauration. Marc Denault, ancien président de la STS, a proposé une alternative de 12 dollars « pour être sûr que le projet ait une réussite et aussi une acceptation sociale ». Cette suggestion n’a toutefois pas été retenue.
Les frais de 200 000 dollars exigés par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) pour la mise en œuvre de la taxe ont soulevé le mécontentement de plusieurs conseillers municipaux. Ceux-ci ont critiqué ces frais, les jugeant excessifs. Danielle Berthold, conseillère de Fleurimont, a qualifié la décision de précipitée, suggérant d’ailleurs de reporter son instauration à 2026. Cette suggestion n’a elle aussi pas été retenue.
Vers un avenir plus durable et accessible
Malgré les critiques, la présidente de la STS, Laure Letarte-Lavoie, souligne les bénéfices attendus pour la mobilité et l’environnement. Selon elle, cette nouvelle imposition permettra non seulement d’améliorer les services existants, mais aussi de préparer l’infrastructure pour une future flotte de véhicules électriques.
La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a affirmé que cette décision est en accord avec les engagements du plan stratégique de la ville. « C’était de notre devoir d’être cohérent face à nos engagements du plan stratégique 2023-2032, qui a été voté à l’unanimité, et de s’assurer de donner les moyens à la STS d’y arriver ».
Source: Facebook STS