Les promesses fiscales et les finances publiques au cœur d’un débat au campus de Longueuil

Par Camille Leblanc

À mi-chemin de la campagne électorale, les cinq principaux partis ont échangé sur les thèmes des objectifs gouvernementaux, de la fiscalité et de la gestion budgétaire lors d’un débat organisé au campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke le 2 octobre dernier. Organisé par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques, le débat s’offrait sous un modèle d’échanges avec assistance. Alors qu’un consensus s’est fait sentir au sujet de la taxe « Netflix » et « GAFA », tout comme au sujet de l’électrification des transports, voici les autres promesses entendues lors du débat.

Différent du reste du Canada

Le Bloc Québécois et son candidat dans La Prairie prioriseront les intérêts du Québec à la Chambre des communes. Le parti de M. Therrien changera le système fédéral dans sa structure afin d’en redonner davantage aux provinces qu’il qualifie de « précaires », entre autres, en augmentant les transferts en santé et en instaurant le système de péréquation verte. Sinon, le Bloc prévoit notamment la perception d’un revenu en allant chercher 6,5 milliards de dollars dans les paradis fiscaux et en coupant dans les subventions aux pétrolières.

Une alternative crédible

La protection de l’environnement est la « colonne vertébrale » de la plateforme du NPD, selon Pierre-Luc Dusseault. Cela se fera par le biais d’un investissement de 15 milliards de dollars pour une transition verte qui créera 300 000 emplois dans les provinces dépendantes de l’industrie pétrolière. La réduction des inégalités étant une priorité, le candidat de Sherbrooke prévoit « aller chercher les revenus là où ils se trouvent » en imposant une taxe aux plus fortunés de 1 % sur chaque dollar au-dessus de 20 millions ainsi qu’une taxe de 3 % aux plus grandes entreprises.

Un équilibre budgétaire d’ici 5 ans

Gérard Deltell souhaite « responsabiliser les citoyens » afin qu’ils puissent dépenser là où ils le souhaitent. C’est pourquoi il prévoit de « laisser plus d’argent dans les poches de la classe moyenne » en réduisant les impôts de 15 % à 13,75 %. Le candidat conservateur dans Saint-Louis annonce d’ailleurs une coupure de 25 % en aide internationale et de 1,5 milliard en aide aux grandes entreprises. Les crédits d’impôt seraient aussi alloués pour les particuliers à l’achat d’une maison écoresponsable ou aux entreprises qui investissent en technologies vertes.

Responsable, efficace et juste

Jean-Yves Duclos a profité du débat pour rappeler d’abord les philosophies du Parti libéral qui s’illustrent par l’allocation canadienne aux enfants qui a « réduit de 40 % la pauvreté des enfants » en plus « d’aider 9 familles sur 10 ». Le candidat de Québec a aussi rappelé que la bourse carbone est « la meilleure façon de créer une économie durable ». Il propose une « transition inclusive » en instaurant une allocation pour le logement, les travailleurs, les carrières et la formation, en plus de mesures pour contrer l’évasion fiscale.

Des sacrifices pour le bien-être de tous

M. Rousseau souhaite que la solution à la crise climatique passe par la coupe dans les subventions aux grandes pétrolières et multinationales, ce qu’il qualifie de « pierre angulaire » de toutes les transformations à venir. Un gouvernement vert investirait dans la recherche et le développement de technologies et d’énergies renouvelables, en plus d’instaurer un revenu minimum garanti. Un investissement de 16 milliards de dollars irait dans la gratuité scolaire jusqu’au baccalauréat, 26 milliards dans un régime d’assurances médicaments et 3 milliards dans les soins dentaires destinés aux Canadiens à faibles revenus.


Crédit Photo @ Radio-Canada International

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