Par Audrey Cournoyer
Le 8 mars se tient, comme chaque année, la Journée internationale des femmes. Malheureusement, certains la confondent avec la Saint-Valentin. Pourtant, cette journée n’existe pas dans le but de faire vendre des fleurs ou bien pour que les pharmacies appliquent des rabais sur le maquillage. C’est une journée à caractère politique. Elle représente l’opportunité d’effectuer un bilan de la situation des femmes à travers le monde. Cette journée en est une de reconnaissance et de manifestation pour les droits des femmes.
Histoire
Son origine remonte aux luttes des ouvrières et des suffragettes du début du 20e siècle pour l’obtention de meilleures conditions de travail et du droit de vote. C’est en 1977 que l’Organisation des Nations Unies officialise la Journée internationale de la femme pour souligner les décennies de réalisations et de progrès pour l’égalité des sexes, mais également pour rappeler les barrières à franchir, les débats à gagner et tous les efforts qui sont encore à déployer pour atteindre une totale égalité, et ce, à l’échelle mondiale.
Appellation controversée
L’Organisation des Nations Unies francophone parle de la Journée internationale de la femme, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine de la Journée internationale des femmes et plusieurs militants, quant à eux, parlent de la Journée de lutte pour les droits des femmes. Quoi qu’il en soit, la désignation Journée de la femme est à éviter. Elle possède un sens réducteur puisqu’elle implique d’une certaine manière qu’il n’y a qu’une seule femme, une femme universelle, un modèle fixe, cliché alors que toutes les femmes sont pourtant différentes et uniques. Il vaut donc mieux opter simplement pour Journée des femmes.
Aujourd’hui
Bien que les femmes aient fait de nombreuses conquêtes, les discriminations et les violences qu’elles subissent sont, encore de nos jours, très présentes dans les sociétés. La lutte pour les droits est encore en cours et les mouvements féministes ne s’essoufflent pas. Ceux-ci sont toutefois souvent stigmatisés de façons négatives. Il peut parfois s’avérer mal vu de se dire féministe. La personne s’affirmant féministe sera perçue par certains comme moralisatrice, frustrée ou haïssant les hommes. Il s’agit pourtant là d’un grave préjugé. Être féministe, c’est de croire en l’égalité fondamentale entre les sexes et en l’importance de celle-ci. Le féminisme, c’est un mouvement qui a pour objectif l’égalité entre les hommes et les femmes par l’émancipation des femmes et l’extension de leurs droits. Les féministes, femmes et hommes, sont donc les piliers sur lesquels repose la construction d’un monde égalitaire où femmes et hommes seraient libres de faire et d’être ce qu’ils veulent.
Afin de continuer sur le chemin de la croissance sociétaire et de l’égalité, il devient donc primordial de se déclarer féministe, de rester fidèle à ce que cela implique et de se soulever lorsque nécessaire.
La Journée des femmes constitue donc inévitablement encore aujourd’hui un besoin. L’égalité entre les femmes et les hommes est atteignable, mais pour y arriver, il reste encore un long chemin à parcourir. Alors, osez le féminisme! Et, s’il vous plait, osez-le toute l’année, pas seulement le 8 mars.