Gaza : rupture du cessez-le-feu 

Par Gabriel D’Astous 

Des manifestants du monde entier se rassemblent pour dénoncer l’attaque surprise sur Gaza et exiger la fin des violences. 

Une attaque surprise dans la bande de Gaza dans la nuit du 17 au 18 mars : la communauté internationale réagit face à la réjection de l’entente de cessez-le-feu. 

Il y a à peine deux mois, le monde entier se réjouissait de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’État d’Israël et la Palestine. Malgré les célébrations, l’inquiétude restait dans l’air. Avec les menaces grandissantes du président des États-Unis, Donald Trump, et du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, il était clair que le cessez-le-feu n’était qu’un instrument politique. 

Le 19 janvier 2025, un accord entre Israël et le Hamas a été conclu afin de suspendre les opérations militaires dans la bande de Gaza et de faciliter la libération de prisonniers israéliens et palestiniens. La première des trois étapes de cet accord, et la seule à avoir été entamée étaient l’échange de prisonniers dans lequel le Hamas a échangé 33 otages contre des centaines de prisonniers palestiniens. 

Bien que l’État d’Israël ait accepté l’accord et ait retiré ses forces militaires de la bande de Gaza, il ne faut pas oublier que les bombardements ne se sont jamais réellement arrêtés. Le 16 janvier, quelques heures après l’annonce du cessez-le-feu, Israël avait déjà continué les bombardements et fait 73 morts et 200 blessés. Même chose quelques heures après l’entrée en vigueur de l’entente le 19 janvier, faisant 8 morts. Ces attaques ont créé un précédent inquiétant quant à l’entente prise bilatéralement. 

Un cessez-le-feu sur papier, pas en action 

Dans la nuit du 17 au 18 mars, une nouvelle frappe inattendue a été lancée et a tué plus de 350 personnes palestiniennes. Il s’agirait de la plus grosse offensive israélienne depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en janvier. Mais qu’en est-il de l’entente ? 

Bien que l’accord du cessez-le-feu n’ait pas officiellement pris fin, il est clair que le plan initial en trois phases ne pourra pas être accompli. Le gouvernement israélien a affirmé que cette attaque n’est que le début de la fin de la guerre avec le Hamas. Pourtant, ses actions sont en complète contradiction avec ce qui avait été entendu entre les deux partis. 

Quelques heures après l’attaque surprise, des manifestations d’urgence ont été annoncées et organisées à travers le monde, dont une à Sherbrooke qui a eu lieu à 17 h 30 devant les bureaux d’Élisabeth Brière. 

Selon les statistiques du ministère de la Santé de Gaza et plus d’une centaine de journalistes ayant suivi le conflit, on dénombre près de 49 000 personnes palestiniennes tuées dans la bande de Gaza depuis octobre 2023, dont plus de 80 % étaient des civils et 33 % des enfants. 

Le mouvement étudiant se mobilise à travers le monde afin de dénoncer le génocide des Palestiniens, mais la répression devient de plus en plus forte. Aux États-Unis, depuis le début du mandat de Donald Trump, plusieurs personnes étudiantes ayant été impliquées dans le mouvement propalestinien, comme Mahmoud Khalil, Badar Khan Suri et Yunseo Chung, ont été détenues et menacées d’être déportées du pays par l’administration Trump. Cette tentative de retrait de visas de ces citoyens américains a été jugée anticonstitutionnelle par plusieurs juges. Ce précédent de répression inquiète la communauté étudiante à l’international. 


Crédits : Gérard Bottino

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