Évènement tragique à Örebro, en Suède 

Par Médéric Dens 

Un centre d’éducation pour adultes a été le théâtre de ce que le premier ministre a qualifié comme étant la « pire tuerie de masse de l’histoire suédoise ». 

Une fusillade est survenue le mardi 4 février dernier dans un centre d’éducation pour adultes dans la municipalité d’Örebro, à l’ouest de la capitale suédoise. Le gouvernement suédois présente un bilan tragique de onze morts, dont l’auteur présumé de cette attaque, et près de dix blessés. Cette tuerie est qualifiée de « pire tuerie de masse de l’histoire suédoise » par le gouvernement.  

Vers 12h30 (heure locale), les policiers suédois ont reçu un appel concernant un homme possiblement armé qui se situerait sur le Campus Risbergska, école pour personnes de plus de 20 ans qui souhaitent terminer des cours du primaire, du secondaire ou encore une formation professionnelle. Dès l’arrivée des policiers et des ambulanciers, un périmètre de sécurité s’est formé afin d’éviter de plus amples dégâts.  

Par chance, un examen national avait lieu le jour même de la fusillade, limitant ainsi le nombre de victimes potentielles en raison des départs hâtifs. Cependant, les témoignages recueillis démontrent toute l’ampleur que représente un événement comme celui-ci.  

« Je me tenais en face du centre de formation quand j’ai vu quelques corps allongés sur le sol. Je ne savais pas s’ils étaient morts ou blessés », raconte une étudiante de 16 ans au journal Dagens Nyheter.  

« Aujourd’hui, nous avons été témoins d’une violence brutale et meurtrière contre des personnes totalement innocentes », mentionne le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, dans un point de presse le soir même de l’attaque. Ce dernier mentionne également qu’une enquête est commencée concernant le potentiel tireur qui compte parmi les décès. 

Le roi de Suède, Carl XVI Gustaf, et la reine Silvia, ainsi que la majorité des élus gouvernementaux étaient présents lors de la soirée commémorative du 5 février pour soutenir la communauté suédoise et présenter leurs sympathies aux familles et ami.es. La reine Silvia rappelle également aux proches des victimes qu’elles « doivent aussi toujours se rappeler qu’elles ne sont pas seules […] toute la Suède sera présente et les soutiendra ».  

Le principal suspect : un homme taciturne et tourmenté 

Quelques heures après la fusillade, les médias d’enquête se sont empressés d’analyser la vie du potentiel tireur, Rickard Andersson, un homme de 35 ans sans antécédents criminels. Sa famille le décrit comme étant un homme solitaire et qui s’était davantage renfermé depuis plusieurs années. Ses anciens collègues de classe mentionnent également qu’il était toujours seul et marchait avec sa capuche et une main devant sa bouche en raison de sa timidité. Bien qu’inconnu des services de police locale, un rapport mentionne toutefois de possibles troubles psychologiques comme raison derrière cette attaque.  

Un proche de Rickard Andersson mentionne qu’il était un « enfant normal » grandissant avec sa famille dans un quartier prospère d’Örebro. Dernièrement, ses proches avaient toutefois remarqué qu’il s’était retiré de la sphère familiale. « Il ne se sentait pas bien mentalement », raconte un proche anonyme concernant son absence lors des dernières semaines. 


Crédit : Lauri Heikkinen-Flickr

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