Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard
La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.
Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.
À bas le charbon au Royaume-Uni
La construction d’une mine de charbon à Whitehaven, en Angleterre, a été annulée par la justice britannique. La Haute Cour concluait, le 13 septembre dernier, que « l’hypothèse selon laquelle la mine proposée n’entraînait pas d’augmentation nette des émissions de gaz à effet de serre […] est juridiquement erronée ». C’est le gouvernement conservateur qui, en 2022, avait autorisé le projet de mine souterraine de charbon métallurgique en le justifiant pour remplacer les importations de charbon destiné à la production d’acier, et non pour la production d’électricité. Elle aurait été la première mine de charbon en 30 ans au Royaume-Uni.
Autre part, la dernière centrale électrique au charbon du Royaume-Uni a fermé ses portes le 30 septembre dernier, ce qui fait du pays le premier du Groupe de sept (G7) à produire de l’électricité sans recourir au charbon. Le pays a obtenu ce titre lors de la fermeture de la centrale Ratcliffe-on-Soar. Cette fermeture survient 142 ans après l’ouverture de la première centrale électrique au charbon du monde, à Londres, créée par Thomas Edison.
Les autres pays du G7 prévoient aussi abandonner la production d’électricité au charbon dans les prochaines années : l’Italie en 2025, la France en 2027, le Canada en 2030 et l’Allemagne en 2038. Le Japon et les États-Unis n’ont pas encore fixé de date précise.
Des agrumes et des fruits tropicaux en provenance du Québec
Et oui ! Mattéo Picone cultive, à travers ses fruits et légumes bien de chez nous, plus de 12 sortent de fruits tropicaux et locaux biologiques à Saint-Cuthbert. Son objectif ? Offrir des paniers de fruits et de légumes bios variés à des familles abonnées à ses services.
En 2017, il s’est lancé en agriculture en construisant une première serre sur son terrain. Maintenant, le Jardin Bio Mattéo compte six serres, dont deux sont actives toute l’année. M. Picone se demandait ce qu’il pouvait faire pour contribuer de façon bénéfique face aux changements climatiques.
C’est en suivant plusieurs formations en Californie, en France, en Afrique du Sud et en Australie qu’il a pu mettre à profit ses connaissances en arbres fruitiers, notamment les agrumes. Après plusieurs mois d’observation et de tests, la culture des fruits est devenue une évidence pour lui. C’est plus d’une quinzaine d’espèces qui produiront des fruits d’ici quelques années au Jardin Bio Mattéo.
Les impacts des changements climatiques sont connus des agricultrices et des agriculteurs et Mattéo Picone espère une meilleure autonomie alimentaire au Québec.
« Bientôt, on ne pourra plus compter sur nos sources d’approvisionnement à l’étranger qui le sont depuis des décennies. On n’est plus sûrs de rien. On a donc tout avantage à développer notre expertise et nos productions locales, même si c’est une perte financière… parce que manger, ce n’est pas une option ! », conclut-il en entrevue à Un point cinq.
Le grand retour à la nature
Du côté de Bangkok
Attribuable à l’augmentation des précipitations et du niveau de la mer, Bangkok, qui était autre fois un grand marécage et qui est aussi la ville avec le taux le plus bas d’espaces verts d’Asie du Sud-Est, verra naître une nouvelle forêt urbaine dans le but de contrer les inondations.
Ce nouvel espace, agissant de façon identique à une éponge, ouvrira ses portes en décembre prochain sous le nom de His Majesty King Bhumibol Adulyadej the Great Memorial Park. Le parc sera plus immense que le fameux Central Park de New York et comptera pas moins de 4500 arbres, une plaine inondable et un barrage servant à ralentir le débit de l’eau.
Le but de ce projet ne serait pas de savoir comment débarrasser la ville de l’eau, mais bien de savoir comment vivre avec elle. Bangkok vise la construction de 500 parcs de plus d’ici 2026.
Du côté des États-Unis
Le plus grand démantèlement de barrage de l’histoire des États-Unis s’est conclu sur la rivière Klamath. L’eau s’écoule librement pour la première fois depuis un siècle dans le cours d’eau chevauchant la frontière entre la Californie et l’Oregon.
La population de poissons a drastiquement chuté en 2002 à cause d’une épidémie bactérienne provoquée par le manque d’eau et les températures élevées étant responsable de la mort de plus de 34 000 poissons. À la suite de cet événement, les tributs des Yuroks et des Karuks, se sont battus durant des décennies afin que la rivière retrouve son état naturel.
Le retour du courant créé par la destruction permet donc aux saumons de revenir dans leur habitat où ils pondaient leurs œufs il y a près de 100 ans. Ce retour octroie quant à lui la reprise des pratiques de pêche durable qui stimulerait l’économie régionale et la sécurité alimentaire.
La démolition de ces barrages empêchera les réservoirs stagnants d’augmenter la température de l’eau durant l’été. Elle évitera aussi la prolifération des algues toxiques menaçant la faune et la santé des humains. Cette prolifération emprisonnait la chaleur et épuisait l’oxygène dégradant d’office la qualité de l’eau.