Vos bonnes nouvelles environnementales #8 

Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard  

La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.  

Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.  

Des naissances qui donnent foi en la biodiversité 

Depuis 2009, un projet mené par le zoo de Granby a permis de libérer 2500 bébés tortues molles à épines, une espèce menacée.  

L’enjeu de la protection du caribou forestier continue de faire couler beaucoup d’encre dans l’industrie forestière. Cet été, plusieurs naissances de cette espèce ont réjoui la province. 

Quinze faons se sont ajoutés à la population des caribous en captivité à Charlevoix et en Gaspésie. Grâce à ces naissances, la population est montée à presque 60 têtes, en plus des 9 caribous situés à Val-d’Or. Québec prévoit même d’agrandir ces installations de garde en captivité dans les prochaines années. 

Il s’agit d’un petit pas dans l’attente (prolongée) du plan pour la protection du caribou forestier promis par Québec en 2019. 

Un peu plus au sud-est de la province, c’était le festival de la tortue près du Lac Champlain. Après une incubation de quelques semaines, environ 140 tortues molles à épines ont été relâchées dans la rivière. Ce projet, mené par le zoo de Granby depuis 2009, a permis de libérer 2500 bébés de cette espèce menacée. 

Une initiative similaire s’est déroulée au parc national d’Oka. La Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) a relâché une centaine de bébés de tortues serpentines. Même si on ne parle pas encore d’une espèce menacée, la SEPAQ s’est donné comme mission de surveiller les populations des tortues du Parc, en raison du taux de prédation très élevé. 

Pour réduire les déchets flottants, suffit de les étudier 

Un appareil en métal qui sert à collecter les débris flottants a été installé sur un des quais de la marina de Rimouski cet été. 

Un appareil qui sert à collecter les débris flottants a été installé par une équipe de Pêches et Océans Canada sur un des quais de la marina de Rimouski. 

Une fois par semaine, depuis la fin du mois de juin, des biologistes de l’Institut Maurice-Lamontagne passent vider le collecteur de son contenu.  

L’appareil en métal a été vissé le long d’un quai. Une manivelle permet d’en remonter une partie à la surface pour l’ouvrir et vider son contenu dans un sceau. 

Alana Correia-Martins, biologiste, explique que la récolte est variée et qu’on y trouve des mégots, du cordage et des morceaux de plastique en tout genre, comme des microplastiques secondaires qui, dans l’environnement, sous l’effet des vagues et des rayons UV du soleil, vont se dégrader de plus en plus en petits morceaux. 

Tout ce qui est récolté, y compris les algues, est pesé, puis minutieusement inspecté et trié à la main par ceux qui travaillent sur ce projet-pilote. Les matières organiques sont lavées, puis l’eau est filtrée dans des tamis pour recueillir même les plus petites particules. 

Les déchets sont ensuite placés dans des pots qui sont datés. Ils sont caractérisés par types. Le collecteur permet de retirer des débris de l’eau, mais surtout de documenter ces déchets. 

Le collecteur de déchets sera retiré de la marina de Rimouski à la fin du mois de septembre, juste avant les grandes marées d’automne. Il sera cependant de retour l’an prochain. Il s’agit du seul collecteur de déchets du genre dans l’est du Québec, mais Pêches et Océans Canada en a installé dans d’autres provinces. 

L’agriculture entre dans une nouvelle ère

Unité SweGreen à ICA MAXI à Stenhagen, Uppsala en Suède. 

SweGreen, une startup agricole, propose maintenant de cultiver ses aliments à même les supermarchés grâce à la méthode hydroponique. Il s’agit d’une pratique permettant de faire pousser des plantes dans des bouchons de laine de roche dans de l’eau sans sol. La centaine de cultures développées par SweGreen comprend la laitue, les légumes verts à feuilles, les herbes aromatiques ainsi que les épices. 

La réflexion derrière cette nouvelle technologie s’explique par le fait que les boulangeries des supermarchés fabriquent leurs propres produits, alors pourquoi pas ne pas réaliser la même chose avec les légumes. 

Actuellement en fonction en Suède et en Allemagne, la startup permet de répondre à divers problèmes : les pénuries d’eau, puisque cette ingénierie utilise 99 % moins d’eau que l’agriculture traditionnelle ; le manque de terres agricoles, car chaque plateforme cultive l’équivalent de 3 hectares de terrains ; la dépendance à la géopolitique mondiale et la production de CO2 comme les produits sont cultivées sur place ; la gestion de pesticides et d’herbicides grâce à l’environnement protégé prodigué par SweGreen. 

Plusieurs restaurants, hôtels, universités et propriétaires immobiliers comptent bientôt profiter de cette nouvelle technologie. 

L’architecture réinventée 

Un couloir de lave se formant pour créer les fondations d’un bâtiment. 

Une architecte islandaise, Arnhildur Pálmadóttir de s.ap architects, propose d’utiliser les coulées de lave des volcans de son pays pour façonner les fondations de bâtiments.  

Le but de cette exploitation servirait, selon elle, à transformer « une menace locale en une ressource précieuse ». Ceci s’explique par le fait que l’Islande se positionne entre deux plaques tectoniques, ce qui créerait une activité sismique fréquente comme les champs de lave. 

Selon les recherches, une coulée de lave contiendrait assez de matériaux de construction pour produire les fondations d’une ville entière qui pourrait s’élever en quelques semaines. Et cela serait possible sans exploitation minière nuisible ni production d’énergie non renouvelable. 

Pálmadóttir présentera son projet Lavaforming à la Biennale d’architecture de Venise l’année prochaine. 


Source: Zoo de Granby

Sarah Gendreau Simoneau
Rédactrice en chef et directrice volet production, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE at journal Le Collectif | Website | + posts

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous! 

Frédérique Richard
Infographiste et gestionnaire web | Website | + posts

Passionnée des sciences humaines, des arts visuels et de l’environnement, Frédérique, finissante au baccalauréat en communication appliquée, s’intéresse au design et aux médias d’informations. 

Infographiste, gestionnaire web et photographe pour Le Collectif, elle désire partager son art. 

Aimant s’impliquer au sein de la communauté étudiante, elle a effectué un stage auprès de la radio universitaire CFAK 88,3 et réalise présentement un microstage pour la Coopérative La Déraille. 

Scroll to Top