Par Karl Foster Candio
Difficile de ne pas tomber sous le charme de l’adaptation cinématographique de la comédie musicale Wicked. Cette prélogie sur les origines de la sorcière de l’Ouest a tout pour plaire.
Le film de Jon Chu détient tous les atouts pour marquer la fin d’année : une réalisation époustouflante, un décor enchanteur, un jeu d’actrices qui fait des étincelles, des performances musicales envoûtantes, etc.
Elphaba à l’école des sorcières
Cette première partie nous introduit à l’histoire d’Elphaba (Cynthia Erivo), qui débarque à « Shiz University », l’école des sorcières, dirigée par Madame Morrible (Michelle Yeoh). Son destin croise celui de Garlinda (Ariana Grande-Butera), sa colocataire de chambre, dont la personnalité contraste avec celle d’Elphaba. Pourtant, ce sera le début d’une belle amitié et d’une aventure qui les mènera à la rencontre du fameux magicien d’Oz (Jeff Goldblum).
Le film raconte l’histoire d’origine de la légendaire sorcière de l’Ouest née sous la plume de Gregory Maguire et découverte à l’écran dans le très vénéré Le Magicien d’Oz de Victor Fleming, pas moins de 85 ans plus tôt ! À mi-chemin entre Harry Potter, Barbie et les films d’ados au collège, cette première partie laisse découvrir la genèse de la relation entre deux sorcières qui sont destinées à devenir des ennemies. Nous découvrons aussi dans cette version les motifs de la « vilénie » d’Elphaba, qui n’est peut-être pas la vilaine que nous pensions finalement.
Film à message ?
Sous ses airs de conte de fées, Wicked ne porte pas moins un message important et assez actuel en nous poussant à voir l’histoire de la méchante sous un angle différent. Elphaba, jouée d’ailleurs à l’écran par une actrice issue de la communauté afro-américaine, la sorcière, est notamment discriminée à cause de ses différences, dont sa peau verte. Elle finit par se rebeller contre ce régime qui persécute autrui, en manipulant la réalité et en présentant ceux qui sont différents comme étant l’ennemi. En 160 minutes, le film explore la question : les gens naissent-ils méchants, ou la méchanceté leur est-elle imposée ?
Une expérience particulière en salles
Avec ses décors féeriques, ses belles chorégraphies, sa musique et ses plans magistraux, ce film est fait pour être vu sur le grand écran, car c’est une tout autre émotion de partager ces moments forts en groupe. Des rires provoqués par les excentricités de Glinda, incarnée par une Ariana Grande rayonnante, aux murmures discrets de colère face à la maltraitance des animaux, en passant par les manifestations de joie lorsqu’Elphaba se libère à la fin.
La scène à retenir? Celle de la métamorphose d’Elphaba, qui assume ses pouvoirs et prend son envol, sur les notes de Defying Gravity, l’un des titres phares de la comédie musicale, chanté en duo par Cynthia Erivo et Ariana Grande. Nous recommandons de voir la version originale, avec les sous-titres en français, pour contourner la traduction des chansons qui ne sont pas aussi bonnes que l’originale. Une scène finale de toute beauté qui nous tient en haleine pour la 2e partie, annoncée pour novembre 2025.