Une épaisse toile d’intrigues

uneepaissetoiledintriguesL’homme-araignée tisse de nouveau sa toile au grand écran dans le plus récent film du réalisateur Marc Webb (oui, c’est bien son nom). Suite directe du premier, The Amazing Spider-Man 2 poursuit l’épopée de l’étonnant Peter Parker (Andrew Garfield) de façon profonde et intéressante. Une œuvre qui surprend avec un vent de fraicheur.

Alexandre Blanchard

Le film commence à peu près où le premier nous avait laissés : le père de Gwen Stacy (Emma Stone) est mort et Spider-Man, reconnu désormais comme un allié des forces de l’ordre, continue de vaincre le crime dans les rues de New York. L’intrigue se situe surtout du côté d’OSCORP qui, après le décès de son président, Norman Osborn, se voit affublée d’un nouveau dirigeant, le fils de Norman, Harry (Dane DeHaan).

Harry, affligé par la même maladie héréditaire qui a poussé son père dans la tombe, cherche un antidote, qu’il trouvera finalement dans le sang de l’homme-araignée. Lorsque ce dernier lui refuse un don par peur des répercussions possibles, Osborn promet de se venger. C’est donc sous les coups multipliés d’OSCORP et d’un tout nouvel ennemi du nom d’Électro (Jamie Foxx), et à travers maintes intrigues que Spider-Man doit survivre en tentant aussi de protéger sa petite amie.

Si le premier film de la série avait servi à poser les bases de l’émergence du héros en costume rouge et bleu, le deuxième opus, lui, se permet d’aller en profondeur et de renforcer les liens logiques du récit. L’accent est ainsi placé sur les personnages et leurs vies, plutôt que sur les actions héroïques du justicier masqué.

Le mystère entourant la mort des parents de Parker et sa relation amoureuse impossible, par peur de perdre Gwen, sont ainsi des thèmes placés au centre du récit.

Le jeu des acteurs, surtout ceux de DeHaan et Foxx, est tout simplement excellent et vient récompenser de manière grandiose ce choix narratif. Un grand travail a aussi été effectué sur le personnage de Spider-Man, qui est tout simplement mordant dans ses mimiques et ses répliques, rendant certains passages plus qu’agréables. Du fait, on comprendra qu’une grande partie du film est dépourvue de scènes d’action traditionnelles.

Heureusement, ces scènes d’actions sont bien rythmées et chorégraphiées de façon impressionnante. Spider-Man s’avère plus rapide et vif que jamais et le voir emprisonner ses ennemis dans sa toile n’aura jamais été aussi jouissif.

Les effets spéciaux sont bel et bien au rendez-vous, mais ne s’avèrent pas trop exacerbants cette fois-ci (sauf les quelques moments avec Électro). Du côté de la trame sonore, les moments épiques demeurent soulignés avec une musique grandiloquente alors que les moments de tristesse sont accompagnés d’une douce mélodie mélancolique qui renforce certains passages étonnamment émouvants.

Malgré les clichés tels l’amour impossible du héros et l’honnête homme qui, acculé au pied du mur, devient l’ennemi suprême, The Amazing Spider-Man 2 surprend par son narratif travaillé et l’ajout de certains éléments surprises qui ne dévient pas du standard de l’industrie des films de super héros.

5.5/7

 

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