Par Julien Moslener

Depuis plus de 30 ans déjà, le centre-ville de Sherbrooke s’anime en musique été après été. Des Concerts de la Cité, passant par le festival Sherblues, aux festivités de la Fête nationale, le cœur de la ville de Sherbrooke réside dans la culture.
Depuis plusieurs éditions, l’équipe d’Animation Centre-Ville Sherbrooke s’est donnée le mandat de pousser le festival hors des sentiers battus.
Une programmation qui évolue au rythme des sons

Le nom évoque parfois des images de guitare, de voix mélancolique, mais la musique proposée au Sherblues est loin d’être coulée dans un moule.
Les goûts musicaux ont grandement évolué dans les dernières années, et l’offre du Sherblues a toujours suivi. « Le blues évolue et notre offre aussi », souligne le responsable de la programmation, Anthony Hébert. Le festival conserve toujours ses racines, mais l’équipe d’Animation Centre-ville Sherbrooke (ACVS) remue toujours mers et marées pour y greffer des éléments contemporains.
Cette année, la grande scène accueillera, entre autres, Death From Above 1979, Rau_Ze, Lou-Adriane Cassidy ainsi que Sara Dufour. Proposant du même coup, des soirées où le folk côtoiera le rock alternatif, où des artistes électro-folk prendront le relais après des prestations plus classiques.
D’un autre côté, le Sherblues agira à titre de tremplin cette année pour neuf groupes différents qui se produiront sur la scène étudiante l’Art Blues. Sous forme de 4 à 7 le jeudi, vendredi et samedi, cette scène permettra de contempler les jeunes très talentueux de la scène émergente locale qui, pour la plupart, sont en début de parcours.
Une équipe à l’épreuve des plus gros défis
Évidemment, organiser un festival urbain en plein centre-ville représente un défi ambitieux, mais l’équipe d’ACVS a désormais beaucoup d’expérience. L’organisation, encore une fois cette année, de la Fête nationale, une semaine avant le début du Sherblues, représente un beau défi pour l’équipe.
Fière de son efficacité, la logistique suit cette philosophie, entre autres, pour la Fête nationale. « On monte tout en une journée, on démonte dans la nuit. On fait tout pour minimiser l’impact sur les commerces et les résidents », indique le directeur des opérations, Étienne Gascon. Les commerçants sont consultés, les citoyens impliqués, et l’équipe vise une implantation douce, presque naturelle, du festival sur la vie du centre-ville.
Tout est donc pensé pour s’adapter le plus possible au milieu de vie urbain, sans pour autant l’envahir. C’est, par ailleurs, cette intégration à la vie urbaine du centre-ville de Sherbrooke qui fait du Sherblues un évènement à ne pas manquer cet été. Ça et le prix : gratuit !
Mais un festival comme ça ne s’organise pas tout seul. C’est en effet plus d’une soixantaine de bénévoles nécessaires année après année pour mener chaque édition à bien. Sans leur contribution, l’évènement ne serait pas le même.
Une vision des plus inclusives

Depuis quelques années, le Sherblues a entrepris un virage clair vers la durabilité. Pas de génératrices à essence, gestion rigoureuse des déchets, accès facilité pour les personnes à mobilité réduite, et une attention particulière aux espaces de calme pour les personnes qui en auraient besoin : tout est pensé pour accueillir tout le monde, dans le respect de l’environnement.
La programmation reflète aussi ces valeurs. On y retrouve une volonté marquée de parité hommes-femmes, ainsi qu’un effort conscient pour diversifier les identités artistiques. « Ce sont des choix qui ne sont pas faits par hasard. On veut que chaque personne dans le public puisse se sentir représentée sur scène » (citation en exergue), confirment les responsables de la programmation et la direction aux opérations.

Julien Moslener
Grand sportif dans l’âme, le monde du sport n’a plus de secret pour lui. Diplômé du baccalauréat en études politiques appliquées, Julien approfondit maintenant ses connaissances dans le monde de la communication. Après de multiples expériences dans le monde de la politique, au municipal comme au provincial, Julien prête maintenant sa plume au collectif comme journaliste sportif. Suivez son émission de radio Hors-Jeux, sur les ondes de CFAK 88.3 chaque mardi midi de 12 h à 13 h.