Les Concerts de la Cité revisités 

Par Julien Moslener 

Une fois de plus, cet été, les Concerts de la Cité animeront le centre-ville de Sherbrooke sur plus de cinq semaines, avec une formule revisitée cette année. 

Le plus gros projet musical mené par Animation centre-ville Sherbrooke (ACVS) présentera ses activités avec des thématiques distinctes. 

Les soirées thématiques 

Le principe est simple : chaque semaine aura sa thématique et les concerts seront répartis sur trois scènes différentes au centre-ville, soit la Place Kassiwi, la Place de la Cité, ainsi que la galerie Well Nord. Cette année, le projet prend donc une formule plus créative, mettant en valeur la richesse et la diversité de la scène culturelle québécoise. « On voulait que chaque soirée ait sa couleur, sa personnalité », explique le responsable de la programmation, Anthony Hébert. 

La grille horaire joue sur des rythmes différenciés selon les moments de la journée : en journée, une ambiance familiale, notamment avec les Ti-Midis Kassiwi destinés aux enfants (Henri Godon, Atchoum, Cirque Entre Nous, etc.). En soirée, une programmation plus adulte et expérimentale, parfois festive, parfois instrumentale. Les Expériences Kassiwi, par exemple, permettent de plonger dans des univers musicaux plus intimistes avec des formations comme L’Abîme, Flö, ou le Trio Mathieu Désy. 

La Place de la Cité reprend son rôle de scène principale et redevient le point d’ancrage des grands concerts de soirée. On y accueillera, notamment, Petite Amie, King Falli, Shreez, Anyma Ora’ ou encore Sandrine Marin. Et comme le veut l’ADN du festival : la scène nationale côtoie les talents locaux et émergents, toujours dans une logique de soutien à la relève. 

Finalement, cela donne donc lieu cette année à des soirées thématiques distinctes, soit latines, électros, pop/rap, qui s’enchaîneront semaine après semaine dans une ambiance festive et rassembleuse. Cette programmation grandement diversifiée aura donc pour mission de satisfaire tous les goûts musicaux. 

Un tremplin pour les artistes d’ici 

L’intégration des talents locaux est plus que jamais au cœur du festival. Chaque année, plus de 200 candidatures sont reçues pour les Concerts de la Cité. Parmi elles, certaines sont même retenues pour le Sherblues. « On veut donner une vraie vitrine aux artistes de l’Estrie, sans toutefois se compromettre sur la qualité » (citation en exergue), affirme Anthony Hébert. 

Cette abondance de candidatures témoigne par elle-même de l’attractivité du festival dans le réseau culturel. Une effervescence de la sorte accompagnée de la gratuité soutient les commerces locaux et encourage particulièrement le tourisme culturel. 

Certes, la formule gratuite favorise une large participation du public, mais elle impose aussi à l’équipe une grande créativité logistique et une forte dépendance au financement externe, notamment la Ville de Sherbrooke et autres partenaires privés. 

Un événement gratuit, mais profondément stratégique 

Offrir des concerts gratuits dans un centre-ville en pleine revitalisation ne s’improvise pas. L’équipe fait face à un double défi logistique : optimiser l’occupation de l’espace urbain tout en créant une ambiance qui respecte les lieux, les commerces, les résidents et les artistes. 

Cela implique une cartographie précise du site, l’utilisation d’installations mobiles et efficaces, et une coordination humaine bien huilée. Encore une fois, cette organisation dépend d’un travail acharné d’une équipe de bénévoles effrénée. Par ailleurs, une attention particulière est aussi portée à l’intégration de zones tranquilles (safe space), de toilettes adaptées, et d’une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. De quoi offrir une expérience musicale sécuritaire pour tous et hors du commun. 

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