Par Hélène Bughin
Pour vous accompagner durant la rentrée, parcourez nos trois recommandations de livres québécois qui vous sortiront des sentiers battus. Des titres à trouver dans une des librairies nouvellement installées à Sherbrooke, comme la librairie Appalaches, rue Wellington ou la librairie Macrocosme, rue Alexandre.
Habitantes, Anick Arsenault
Connue pour leur ligne directrice qui ose, les éditions de l’Écrou ont mis clé sous porte il y a peu, mais leurs derniers titres sont forts. Parmi ceux-ci, Habitantes d’Anick Arsenault marque les esprits par sa maîtrise. Poète du Bas-Saint-Laurent ayant à son compte quatre recueils, dont Femmes de sous mon lit (2002), et Salopette (1997), Arsenault récidive avec un titre sur la résilience des femmes, les combats intérieurs et l’amour qui se trouve malgré tout. Profitez-en pour vous procurer les nombreux titres de la collection de l’Écrou avant rupture de stock!
Pratique d’incendie, Kiev Renaud
L’autrice Kiev Renaud est une Sherbrookoise d’origine travaillant dans le milieu de l’édition. On la reconnait à son style particulier, mélangeant enfance, réflexions amoureuses et économie de mots. Son troisième roman, Pratique d’incendie, sort un peu de cette mécanique. Paru chez Leméac, le récit présente Camille, originaire d’une banlieue, ballotée par des scénarios de fin de vie. Le roman agit comme une manière de consigner les obsessions et de conjurer le sort. On retrouve toutefois cette poésie à même la prose dans les différentes pensées que propose Renaud, trouvée à même les observations d’un quotidien ordinaire.
Ce qu’un jeune mari devrait savoir, Collectif
Ce qu’un jeune mari devrait savoir a fait fureur lors de la dernière édition de l’événement « Le douze août, j’achète un livre québécois ». Le nouveau titre des éditions Marchand de feuilles se veut comme un détournement littéraire de ces manuels de ménagère et ces magazines féminins qui ont marqué l’éducation. Entre récits personnels, textes à tendance historiques et structure d’un guide remanié, le collectif sous la direction d’Arizona O’Neill propose de renverser l’idée d’une vie domestique idéale. Il est possible d’y lire les plumes de Martine Delvaux, Léa Stréliski, Stella Adjokê ainsi que l’humoriste Coco Belliveau.
Lire pour décrocher
Il semble étonnant de proposer de la lecture alors que les listes d’ouvrages obligatoires commencent à faire leurs apparitions. Cependant, il ne faut jamais négliger l’importance d’un roman remarquable, d’un recueil de poésie admirable ou d’un essai amenant la réflexion ailleurs. La COOP du Campus principal offre toujours des rabais pour ses membres : c’est l’occasion de glisser un titre ou deux dans votre panier, pour vous divertir ou vous surprendre.
Crédit photo@ Hélène Bughin