L’Estrie s’enslame pour le français 

Entrevue avec L’être Persane artiste slam  

Par Elizabeth Gagné  

L’initiative L’Estrie s’enslame pour le français! revient pour une 4e édition et propose cette année différents projets susceptibles de rejoindre la jeunesse estrienne. Destiné aux 16 à 35 ans, le concours vise à promouvoir la langue française par la création et la diffusion d’arts littéraires. Le public a jusqu’au 15 novembre pour remplir le formulaire d’inscription accessible sur le site https://snestrie.quebec/lestrie-senslame-2024/. Plusieurs artistes de la région collaboreront afin d’initier la nouvelle génération au monde du slam. C’est le cas de L’être Persane, avec qui Le Collectif a pu s’entretenir. 

Sarah Farah Badkoube alias L’être Persane est une artiste estrienne féministe originaire de l’Iran. Elle fait du slam depuis maintenant 10 ans, une passion qu’elle s’est découverte lors d’une soirée de compétition amicale au Slam du Tremplin. Comme beaucoup d’artistes, le slam a résonné chez elle pour son authenticité, sa liberté et l’universalité que cette forme de poésie orale offre. L’être Persane a écrit de nombreux textes dont « la meilleure option », un texte créé en post-partum (vous pouvez visionner son texte sur sa page facebook). Cela fait déjà quelques années qu’elle participe à titre d’artiste partenaire afin d’apporter son expertise lors des ateliers d’écriture ou de mentorat individuel, en plus d’animer certaines soirées.  

Qu’est-ce que le slam représente pour L’être Persane 

Pour L’être Persane, le slam est un moyen d’expression, d’intégrer les émotions et les choses qui se passent. « C’est une très bonne tribune pour s’exprimer et à la foi pour jouer avec les choses plus difficiles et de dépasser certains vécus. C’est comme ça que je l’utilise, donc j’écris beaucoup sur l’actualité, sur des sujets qui me touchent, des sujets plus personnels. Je les rends un peu plus généraux ou alors je les détourne avec humours et les questionne. C’est ce qui me touche là-dedans. »  Dans le slam, seul le texte compte, on n’a pas besoin de maîtriser tous les styles de la langue française, nous rappelle l’artiste. Il faut avoir un rythme, sans forcément qu’il y ait des rimes, et ça passe par la voix, la façon de délivrer un texte, etc. « Les textes qui me touchent le plus, poursuit-elle, c’est quand on peut ressentir l’émotion, le vrai, que la personne ne fait pas semblant. C’est ça qui est beau aussi, d’universaliser les vécus, les expériences à travers la poésie ». 

Comment est né le projet 

« Il s’agit d’une collaboration à l’initiative d’Etienne-Alexis Boucher qui travaille à la Société nationale de l’Estrie, qui a pour mission de promouvoir la langue française », indique-t-elle. « Il avait également le souci de promouvoir l’art, il s’est donc associé à l’artiste Frank Poule qui a animé les soirées slam à Sherbrooke pendant près d’une quinzaine d’années. Ils se sont consultés et le projet est né. » 

Plusieurs activités auront lieu au cours des prochaines semaines. Pour ne rien manquer, consultez leurs réseaux sociaux ou leur site internet : https://snestrie.quebec/lestrie-senslame-2024/. Du lot, on note des activités de micros ouverts et des ateliers d’écriture, la prochaine étant le 13 septembre au marché public de Waterville. 


Source: Facebook

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