Par Guillaume LaBarre

OPINION/Apparus dans la sphère médiatique québécoise en 1968, les Bye Bye sont rapidement devenus une tradition incontournable du Nouvel An pour des millions de Québécois. La dernière édition a rassemblé plus de 4,5 millions de Québécois.
Ce qui fait la force de cette émission est sa capacité de nous rassembler afin que nous puissions nous remémorer de manière humoristique les éléments politiques, culturels et médiatiques ayant marqué l’année qui s’achève.
Mon palmarès des meilleurs sketchs
Un des sketchs ayant le plus été aimés du public, notamment par la génération de nos parents, est la séquence parodiant le téléroman québécois Chambres en ville. La série, en ondes entre 1989 et 1996, a été populaire auprès de la génération de nos parents et j’ai pu voir la surprise et la joie dans leurs regards lorsque Louise Deschâtelets, Francis Reddy et Anne Dorval, pour ne citer qu’eux, se sont retrouvés à l’écran. Dans un contexte de crise du logement, les personnages se sont de nouveau retrouvés sous le même toit afin de rendre un hommage à cette émission. Ayant touché plus de 2,8 millions de téléspectateurs lors de sa dernière saison, ce segment semble avoir été une heureuse surprise pour cette tranche de la population.
Un segment qui m’a touché davantage a été celui sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la rédaction des travaux scolaires. Bien que j’aie trouvé le personnage de l’étudiant un peu trop exagéré, ce sketch a été celui que j’ai le plus apprécié puisqu’il présente une situation de laquelle je suis souvent témoin. La force de ce passage réside dans le fait qu’il présente les dérives et les abus de l’utilisation de ces logiciels et les conséquences qu’elle présente.
Les critiques médiatiques du Bye Bye
Malgré le travail exceptionnel réalisé par Simon-Olivier Fecteau, le réalisateur de cette édition, un passage a particulièrement été critiqué dans les médias. Il s’agit ici de la scène Rapide et dangereux 23, parodiant la série de films éponyme, mettant en vedette deux adeptes du vélo électrique présentant ou faisant référence à des comportements dangereux, voire illégaux à certains moments.
La principale critique de cette scène provient de la position anti-cyclisme qu’elle dégage et qui provient du texte qui lui est rattaché, tel que « un danger grandit sur nos routes, sans permis, sans casque, sans jugement ». Différents médias partagent le cri du cœur des adeptes de ce mode de transport, qui dénoncent la position jugée irresponsable prise par Radio-Canada.
Un Bye Bye réussi
Comme chaque année, le Bye Bye fait l’objet de nombreuses critiques, mais chaque année nous sommes des millions à le regarder, en famille, lors du réveillon. Il y aura toujours des gens déçus et insultés de certains sketchs ou thèmes abordés. Ça fait partie de l’enjeu du Bye Bye et rappelons-nous que le travail derrière l’écriture du Bye Bye doit prendre en compte toutes les générations qui regardent cette émission.