Broadway UdeS nous en a mis plein les yeux (et les oreilles !)

Par Gabrielle Goyet

CRITIQUE — Les 15 et 16 juillet derniers, la troupe de théâtre Broadway UdeS a livré une incarnation époustouflante de la comédie musicale Bonnie & Clyde. Cette œuvre bien connue a été rendue de façon grandiose par des membres de la communauté étudiante, dans un événement où chant, danse et émotion se sont entremêlés.

Une troupe qui porte bien son nom

Pendant les deux heures où j’ai été assise au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, je me suis sentie transportée devant l’une des grandes scènes de Broadway. Peut-être que j’avais des attentes modestes envers cette production étudiante, mais j’ai été épatée de la qualité de la représentation offerte. Lors de cette soirée, je me suis laissée emporter au rythme de la pièce ; certaines scènes étaient très joviales et m’ont fait rire aux éclats, alors que d’autres m’ont profondément émue, au point d’en avoir la chair de poule.

Ce phénomène s’explique par une distribution extraordinaire où chaque acteur a joué un rôle clé. Parmi les grandes vedettes, le duo de Bonnie et Clyde, incarné par Élodie Mailloux et Louis Bouchard, a marqué les esprits. Cette paire possédait une chimie palpable, à la limite de faire sentir tout spectateur comme témoin indésirable de moments intimes. Parallèlement, l’intensité du jeu d’Alexa Brind’Amour Riffou et de Steeven Breton m’a également donné des frissons et transmis vivement les émotions de Blanche et Buck Barrow.

Ce ne sont toutefois pas les seuls à avoir interprété à merveille leur rôle respectif. D’autres personnages, comme la prêcheuse et les gendarmes, ont ajouté une touche plus ludique à la pièce. Aucun n’était superflu, alors que tous les acteurs ont apporté leur grain de sel. Entre les dialogues lourds de sens et les mélodies entrainantes, le casting entier a fait vibrer la salle. L’ensemble des interprètes chantait dans une harmonie prodigieuse, bien loin de mes piètres talents dans le domaine.

Concomitance artistique

Il faut cependant admettre que si cette production m’a autant éblouie, c’est grâce à une conjoncture de facteurs. L’ambiance n’aurait certes pas été la même sans la performance simultanée d’une dizaine de musiciens, ayant joué une multitude d’instruments en direct.

L’atmosphère n’aurait pas non plus été aussi percutante sans les chorégraphies stupéfiantes qu’ont livrées une troupe de danseuses, présentes autant durant les solos les plus sombres que durant les chansons les plus enjouées. Les décors et déguisements fidèles aux années 1930 ont été la cerise sur le gâteau. Cet agencement incomparable n’a pas échoué à donner le ton de la pièce.

Cela aurait été impossible sans l’équipe à la coordination, qui a occupé un rôle central pour en arriver au produit final. Ce sont près de vingt personnes qui ont travaillé en arrière-plan pour offrir une prestation de cette qualité. Le travail d’arrière-scène était d’autant plus capital cette année, alors que cette production de Broadway UdeS devait initialement être présentée en février 2022. Si elle a dû être repoussée en raison de la crise sanitaire, l’édition de juillet n’a pas manqué d’épater la galerie.


Crédit image @Mélodie Béland

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