Par Valentine Guillo

Le vendredi 4 avril dernier, au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, 11 chercheurs et chercheuses de différentes universités du Québec ont présenté leurs planches de bandes dessinées, réalisées dans le cadre du 4e Vulgarisathon. Ce vernissage marquait le coup d’envoi de l’exposition Dessine-moi la recherche, qui restera au Musée jusqu’au 27 avril prochain.
Dans un monde où la diffusion des savoirs scientifiques est de plus en plus mise à l’épreuve, le marathon de la vulgarisation de l’Acfas est une belle opportunité pour la communauté scientifique de partager ses travaux avec le grand public, de manière ludique et créative. Pour la 4e édition du Vulgarisathon, ce sont 11 personnes étudiantes qui ont décidé de brandir leurs plus beaux crayons afin de relever le défi. Prêts et prêtes à découvrir tous les secrets derrière la réalisation de leurs bandes dessinées ? Plongeons dans le processus de création qui a l’allure d’un marathon, court et intense.
Tout a commencé le 26 octobre 2024. L’échauffement a débuté par une rencontre entre les jeunes scientifiques et leurs accompagnateurs et accompagnatrices pour toute la durée du projet. Parmi eux, Martin PM, un bédéiste et illustrateur scientifique présent pour guider les participants et participantes dans l’art de la bande dessinée scientifique. Cette première rencontre leur a permis de définir des objectifs de communication, de choisir un sujet à illustrer et de créer le scénario de l’histoire. La diversité des sujets est très importante cette année, avec des travaux sur l’importance de l’archéologie, la préservation de la baleine noire ou encore l’insertion professionnelle des personnes atteintes d’autisme.
S’en sont suivi deux mois d’entraînement intense. Entre ateliers de dessin, finalisation des scénarios et premiers coups de crayon, la session d’automne n’a pas été de tout repos ! Selon Imane Chafi, réalisatrice d’une BD sur l’utilisation de l’IA dans le monde de la pratique dentaire, cette partie du marathon a été la plus intense. Elle raconte avoir passé des heures dans les cafés de Tokyo, à dessiner, effacer, recommencer… encore et encore.
La ligne d’arrivée se distingue enfin ! La session d’hiver a été marquée par la numérisation des planches, leur colorisation, puis leur révision linguistique. Enfin, l’impression a permis de révéler les chefs-d’œuvre des 11 personnes participantes, désormais exposés au regard du public.
Si cette aventure t’as donné envie, le départ de la 5e édition du Vulgarisathon sera lancée à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) dès l’automne prochain.
Crédits : Acfas