Échange étudiant au Brésil : entre appréhensions et rêves

Par Alexis Lemieux-Lepage

Rêves et désillusions

Le Brésil, reconnu pour ses attraits touristiques indéniables, ses paysages magnifiques, sa faune et sa flore luxuriantes, sa culture riche et animée et ses habitants chaleureux a, à priori, tout d’un paradis tropical. On sait toutefois qu’il n’en est rien avec sa violence et sa criminalité endémiques (environ 60000 homicides par année), son indice de corruption élevé (plusieurs des derniers présidents ont été accusés ou emprisonnés pour corruption), ses profondes disparités économiques (937 réaux par mois ou 4,26 réaux de l’heure, soit environ 1,50 $ de l’heure), ses niveaux d’éducation et d’alphabétisation faibles, ses favélas et son narcotrafic qui gangrènent le pays. Bien que le Brésil soit rempli de promesses et de mystères, il ne fallait pas se réjouir trop vite, mais maintenir sa garde bien élevée.

La préparation pour le grand saut sur le continent sud-américain

D’abord, il faut savoir que voyager à l’étranger peut nécessiter beaucoup de préparatifs, de patience et de persévérance pour aller au bout de son rêve. Vivre ce genre d’expérience en vaut toutefois largement la peine, vous diront la plupart des personnes qui sont passées par là. Par exemple, les démarches d’obtention de visa sont assez longues pour le Brésil.

Perspectives de Rio

Rio de Janeiro est la ville «merveilleuse», mais il faut savoir que vivre ici a un prix. Malgré notre pouvoir d’achat élevé en tant que Canadien (1 dollar canadien équivaut à presque 3 réaux brésiliens), le logement y est parmi les plus chers du Brésil. Un aller d’autobus ou de métro coûte environ 4 réaux. Le taxi ici est peu dispendieux, bien que certaines compagnies chargent plus cher. Uber et Taxi 99 sont les meilleurs choix (une course de 20-30 minutes peut coûter de 5 à 20 réaux, soit entre 2 $ et 7 $ canadiens). Ma copine et moi habitions dans le quartier Copacabana, juste à côté de la fameuse plage du même nom qui s’étend sur plus de 6 km. Les quartiers aux alentours, notamment Ipanema et Leblon, avaient également des logements très dispendieux.

Nous vivions dans une charmante famille brésilienne; notre maman adoptive nous aidait énormément. Cette dernière ne parlait que le portugais et, de notre côté, nous ne maîtrisions pas du tout la langue. Alors, nous avons dû progresser vite, ou choisir la facilité du traducteur Google, qui nous a sauvés lors de plusieurs situations. Il faut savoir que les habitants du Brésil, notamment à Rio de Janeiro, parlent surtout le portugais et très peu le français ou l’anglais, malgré les avalanches de touristes qui déferlent dans cette mégapole de plus de 6 millions d’habitants.

Notre premier logement coûtait 560 $ par mois, mais la nourriture était dispendieuse, de même que le transport et les activités. Le deuxième logement où nous avons habité à Rio, dans un meilleur quartier et sans la famille brésilienne, nous coûtait environ 400 $ par mois. Dites-vous que vivre en Amérique du Sud, c’est généralement bien moins cher qu’au Canada, mais Rio fait partie des exceptions à cette règle, bien que le coût de la vie soit généralement moins cher que les grandes villes occidentales.

Plusieurs réjouissances, aventures et apprentissages nous attendaient pour la suite.

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