Des bonnes nouvelles pour la recherche scientifique et la santé 

Par Justine Danis 

Deux professeurs-chercheurs reçoivent la visite de personnes importantes, dans leur laboratoire, qui ont joué un rôle crucial dans ce nouveau partenariat 

Dans une ère où les avancées scientifiques sont valorisées et où la technologie permet d’améliorer le sort de nos sociétés, la recherche est plus que primordiale afin d’arriver à nos fins. En revanche, la recherche n’est pas gratuite et nécessite beaucoup de financement.  

Dernièrement dans l’actualité, l’Université de Sherbrooke (UdeS) a annoncé de nouveaux partenaires cruciaux ainsi que la création d’une nouvelle Chaire de recherche. Le Collectif vous propose un récapitulatif des nouveautés touchant votre université en matière de recherche. 

Une nouvelle Chaire de recherche fait son arrivée à la FMSS 

La Faculté de médecine et science de la santé (FMSS) accueille la Chaire de recherche pour évaluer l’influence des politiques québécoises encadrant la consommation d’alcool et de cannabis au Québec sur deux groupes sociaux. Pilotée par le Pr José Ignacio Nazif-Munoz, l’étude se fait sur les femmes enceintes ainsi que sur les jeunes. 

Pour les jeunes, l’étude porte sur l’analyse de la réduction des collisions routières et sur la conduite avec des facultés affaiblies. L’équipe du Professeur Nazif-Munoz se penche également sur l’effet des collisions avec les cyclistes. Leur but ultime est de rendre les routes les plus sécuritaires pour tous et ceci passe par une évaluation approfondie. 

Ils s’intéressent aussi à la consommation de cannabis et d’alcool chez les femmes enceintes. Le Pr Nazif Munoz mentionne que des études ont démontré que la consommation peut avoir un effet néfaste sur le développement du fœtus. Le chercheur et professeur dit vouloir mettre en place différentes politiques de santé publique pour réguler la consommation des femmes enceintes, afin d’éviter des comportements, tels que l’utilisation chez les femmes enceintes pour réduire l’anxiété. 

Camila Correa Maias Pereira, infirmière et stagiaire postdoctorale, travaille également dans cette Chaire. Son travail consiste à mesurer l’effet d’influence des politiques publiques sur les groupes, tels que les immigrants et les femmes enceintes. En discutant avec des experts et en analysant les lois, Camila est en mesure de créer des indices pour évaluer les politiques publiques. 

Le Pr Nazif Munoz réitère qu’il est important d’émettre des mesures simples, puisque, si celles-ci sont trop théoriques, il devient difficile de converser sur le sujet. Il est plus que nécessaire de sensibiliser et d’éduquer la population sur l’effet de la consommation. 

Un Centre d’excellence pour étudier l’antibiorésistance 

Toujours en santé, à la faculté de médecine et des sciences de la santé, un nouveau partenariat a été annoncé, le 11 novembre dernier. C’est grâce à l’entreprise française spécialisée dans le diagnostic de maladie infectieuse, BioMérieux, que l’UdeS et le CIUSSS de l’Estrie ont été désignés comme Centre d’excellence AMS (Antimicrobial Stewardship). 

Marie-Claude Battista, directrice du Bureau de la valorisation et des partenariats s’est prononcée sur cette bonne nouvelle : « Cette désignation est le reflet de la relation privilégiée entre bioMérieux, la FMSS de l’UdeS et le CIUSSS de l’Estrie-CHUS. Ce nouveau partenariat vient soutenir la médecine de précision et est un signe de notre engagement commun à réunir nos efforts afin de contribuer à la lutte contre l’antibiorésistance. » 

Comme le nom l’indique, l’antibiorésistance est le résultat d’une résistance aux antibiotiques. La résistance peut se créer avec le temps ou seulement par une force innée d’une bactérie de combattre. Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, c’est plus de 700 000 personnes qui meurent chaque année puisque leurs corps ne répondent pas aux médicaments. 

Les professeurs et chercheurs de la FMSS sont tous ravis de pouvoir être désignés comme un Centre d’excellence. Cela leur permettra de moderniser leurs outils afin qu’ils soient à la fine pointe de la technologie. Pour le Pr Simon Lévesque, qui travaille au Département de microbiologie et infectiologie, cela atteste d’une notoriété de leur leadership en termes de l’antibiorésistance. 

D’autres professeurs ont confié à l’UdeS que cet apport allait propulser la recherche grâce à de nouveaux tests moléculaires et, de ce fait, pourra faire avancer les soins cliniques. 

La science quantique s’attaque aux SPFA 

Un autre projet très intéressant émerge sur le campus de l’Université. On parle bien d’un cas de recherche qui permettrait une meilleure classification et réglementation des SPFA. Les SPFA sont des substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques. Elles sont produites par l’être humain et ces substances causent de lourds problèmes environnementaux, car ils sont difficilement décomposables. La situation peut être préoccupante pour la santé des humains. Il peut avoir des effets sur certains organes, tels que les reins, le foie, etc. 

On estime qu’il y a environ 4 700 substances présentement dans l’environnement. Elles se retrouvent principalement dans l’eau, dans l’air et dans le sol. La nouvelle écrite par l’UdeS indique ceci : « Outre le fait qu’elles soient omniprésentes, ces substances possèdent une complexité chimique qui les rend difficiles à détecter et à classer, ajoutant un défi supplémentaire. Réglementer ces substances n’est donc pas chose simple ; il faut d’abord être en mesure de les identifier et de les classer correctement. » 

La Pre Guéguen et le Pr Soldera seront donc en mesure de bâtir leur recherche grâce à un partenariat entre l’UdeS, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, la Ville de Sherbrooke et la Coalition des citoyens et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic. 

Ensemble, les domaines chimiques et quantiques pourront utiliser la technique de la spectrométrie de mobilité ionique. En d’autres mots, grâce à cette méthode, les chercheurs pourront mieux prédire la propriété des molécules. Les deux professeurs ont foi que les sciences quantiques sont une solution à cet enjeu. 

En somme, il s’agit de bonnes nouvelles autant pour les avancées en science que pour l’Université de Sherbrooke. 


Crédits: Mathieu Lanthier

Justine Danis
Cheffe de pupitre CAMPUS at Journal Le Collectif | + posts

Dynamique et avide de nouvelles aventures, elle plonge avec enthousiasme dans le Collectif en tant que cheffe de pupitre pour la section Campus. Grande passionnée de la vie universitaire, ce poste est pour elle l’occasion rêvée. Après avoir gradué au baccalauréat en science politique, elle entame une maîtrise en communication marketing, afin d’enrichir son expérience acquise dans le secteur municipal. Elle saura mettre en lumière l’Université de Sherbrooke, en romantisant ou en démontrant la réalité du campus d'une manière unique et captivante. Vous découvrirez le campus comme vous ne l'avez jamais vu. 

 

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