Compression budgétaire pour l’Université de Sherbrooke 

Par Olivier Normandin 

Le nouveau bâtiment pour l’institut quantique a été inauguré en 2022 

Malgré sa pérennité, l’Université de Sherbrooke fait face aux défis associés à des restrictions financières. À la suite d’une décision du gouvernement caquiste, l’UdeS devra faire face à un budget amputé à plus de 70 % dans le domaine des infrastructures.  

Dans une société où les besoins sont infinis, mais les ressources limitées, le financement est toujours un enjeu clé pour les acteurs de celle-ci. Qu’on soit un petit ou un grand joueur, l’annonce de compression budgétaire est toujours synonyme de préoccupation.  

Un contexte particulièrement problématique 

Le recteur de l’Université de Sherbrooke, Pierre Cossette, est évidemment déçu de cette annonce. Effectivement, en plus de porter ombrage à l’effervescence emmenée par la rentrée scolaire 2024-2025, cet important changement dans le budget entrainera, sans contredit, des défis à surmonter : 

«Les disponibilités financières sur lesquelles on devait compter étaient de 36 millions $, a-t-il expliqué en entrevue à l’émission Vivement le retour. En fait, c’est un résidu de l’année dernière, plus 12 millions $ ajoutés cette année. [Tout cela] a fondu à 7.5 millions $. C’est un énorme problème. On est très préoccupés quant à la manière dont on va pouvoir gérer ça». 

Il n’y a certainement pas de « bon moment » pour recevoir l’annonce de compression budgétaire, mais cette nouvelle tombe à un moment particulièrement inopportun alors que de nombreux projets étaient déjà en cours sur le site de l’Université. Monsieur Cossette rajoute d’ailleurs :  

« C’est plus de 20 M$ de factures cette année qu’on va devoir honorer. Ce n’est pas juste des contrats qui ont été signés. Ce sont des contrats qui ont été réalisés ou qui sont en voie d’être réalisés ou d’être terminés. » 

Heureusement, il semblerait que les communications entre l’Université de Sherbrooke et le ministère de l’Enseignement supérieur ne soient pas rompues, alors que ceux-ci se sont rencontrés le vendredi 6 septembre. À l’aube de cette rencontre, le recteur espérait encore que le ministère revienne sur ses décisions. À la suite des demandes d’entrevues refusées par la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Dery, celle-ci déclare à Radio-Canada Estrie : 

« Le Ministère est à pied d’œuvre pour soutenir les réseaux dans cette période de transition et accompagner étroitement chacun des établissements dans la priorisation de leurs projets. Rappelons que depuis 2019, les investissements dans le PQI dans le réseau collégial ont crû de 55.7 % et de 23.9 % pour le réseau universitaire. » 

Parmi les projets en cours, le recteur indique que des rénovations devaient avoir lieu dans la faculté de médecine. Ces travaux seraient nécessaires à l’augmentation de l’Université de Sherbrooke à former des médecins.  

Monsieur Cossette s’est aussi montré rassurant, affirmant aux employés de l’UdeS que ces compressions n’auront aucune incidence sur le budget de fonctionnement. 

D’autres établissements scolaires touchés 

L’Université de Sherbrooke n’est pas le seul établissement qui fera face à des restrictions financières alors que plusieurs autres établissements scolaires ont vu leurs budgets diminués dans ce domaine précis. C’est notamment le cas de plusieurs cégeps, dont le Cégep de Sherbrooke, mais aussi de l’Université Laval. 


Crédits: STACBOND

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