Par Emmy Lachance

Les 9, 10 et 11 septembre dernier ont eu lieu des périodes de grève pour les chauffeurs urbains de la Société de transport de Sherbrooke (STS). N’étant pas arrivé à une entente avec l’employeur, le syndicat des chauffeurs a annoncé que ceux-ci n’occuperaient pas leur poste durant une partie des journées de grève.
Alors que la rentrée scolaire battait son plein à l’Université de Sherbrooke, les interruptions de service ont affecté les membres de la communauté étudiante, qui ont dû prévoir d’autres moyens de transport pour se rendre sur le campus.
Après de nombreuses rencontres de négociation entre le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représentant les chauffeurs de la STS et la partie patronale, des journées de grève ont été confirmées le 5 septembre dernier.
Des périodes de grève ont eu lieu le 9 septembre en avant-midi, le 10 septembre en après-midi, le 11 septembre en avant-midi et une dernière est prévue le 21 septembre toute la journée. Cette situation survient alors que la STS avait réussi à conclure des ententes avec les trois autres syndicats de ses employés plus tôt cet été.
Les chauffeurs demandent plus de reconnaissance
Dans un communiqué publié à la mi-août, le SCFP annonçait que ses chauffeurs seraient en grève si une entente n’était pas conclue avec l’employeur concernant leurs conditions de travail. Maxime Leroux, président du SCFP 3434, a expliqué que les négociations n’avaient pas abouti en raison des « écarts et des positions inconciliables » entre les deux parties.
Si la discussion a permis d’arriver à un certain avancement dans les offres salariales, les autres conditions, telle la conciliation travail-famille, la flexibilité des horaires et le manque de personnel doivent être améliorés. Selon M. Leroux, les chauffeurs urbains sont obligés de faire du temps supplémentaire en raison du manque de personnel, ce qui a un impact négatif sur leur qualité de vie.
De son côté, la STS affirme qu’elle a offert des offres salariales concurrentielles et qu’elle souhaite conclure une entente le plus rapidement possible.
Situation compliquée pour les personnes étudiantes
Puisqu’une grande partie de la communauté étudiante se rend sur le campus grâce aux services de la STS, l’UdeS a mis en place une série de mesures pour atténuer les inconvénients de la grève. Les stationnements affichant déjà complet très tôt le matin, l’administration a conseillé à la communauté universitaire d’utiliser le transport actif ou de privilégier le covoiturage.
Des mesures exceptionnelles ont également été mises en place pour les personnes utilisant la voiture durant les journées de grève. La levée de l’interdiction de stationnement sur les voies du campus principal a ajouté quelques places de stationnement supplémentaires.
Si la journée de grève du 21 septembre devait avoir lieu, cela compliquerait les déplacements des quelque 12 000 personnes attendues à Sherbrooke pour la collation des grades de l’UdeS. En prévision, l’université a mis en place des stationnements aux alentours du campus principal pour limiter les impacts lors de cette journée importante.
Crédits: Abdallah-Wikimedia Commons