Par Marianne Blouin-Caron
En décembre dernier, le référendum du REMDUS annonce oui à un nouveau regroupement étudiant, l’Union étudiante du Québec (UEQ).
Le Regroupement étudiant des 2e et 3e cycles de l’Université de Sherbrooke (REMDUS) offrait à ses membres la liberté de s’affilier ou non à l’Union étudiante du Québec (UEQ). Du 4 au 11 décembre 2015, les quelque 7 500 membres devaient répondre à la question suivante : « Acceptez-vous que votre association étudiante, le REMDUS, s’affilie à l’Union étudiante du Québec (UEQ), moyennant une cotisation de 4,50 $ par étudiant, par session, indexée à l’indice des prix à la consommation (IPC)? ».
Le oui l’emporte avec 57,61 % (583 votes) contre 42,39 % (429) et 136 abstentions. Pour qu’une décision soit valide, le taux de participation exigé, le quorum, est de 10 %. Le taux de participation du REMDUS était de 15,98 %.
« Par soucis d’impartialité, le REMDUS ne s’est pas occupé des procédures référendaires », déclare l’attaché de l’exécutif. Certains faits permettent de douter de cette affirmation.
La campagne du non, restée sans chef pendant deux semaines, et à une semaine du vote, fut représentée par Sarah B. Lamarche. Elle est l’ancienne vice-présidente à la recherche et aux affaires académiques du Regroupement. Quant à la campagne du oui, elle fut représentée par un membre de l’exécutif du REMDUS, Guillaume Raymond.
Monsieur Raymond aurait aussi participé à la création de l’Union des étudiants du Québec, lit-on sur les trois procès-verbaux disponibles en ligne par l’UEQ.
Le REMDUS s’est désaffilié de la FEUQ en 2008 pour s’associer à la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ). Le Regroupement étudiant deviendra indépendant en 2014 pour ensuite se joindre à l’Union étudiante du Québec (UEQ).
Que fera la FEUS?
La FEUQ est en liquidation de ses avoirs, confirme une source sur le conseil exécutif de la Fédération à Vincent Larin de Montréal Campus.
Depuis l’automne 2015, les étudiants ne paient plus leur cotisation de 2,50 $ à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
« Le sujet d’affiliation à un de ces mouvements a de fortes chances d’être à l’ordre du jour au conseil des membres de la FEUS qui aura lieu début février », rapporte le responsable à l’exécutif et porte-parole Nicolas Delisle-Godin.
Un référendum d’affiliation doit être mandaté par le conseil des membres de la FEUS composé de représentants des associations des facultés membres.
Les membres de l’exécutif de la FEUS participent à l’écriture des deux regroupements nationaux. Pour l’instant, l’association reste neutre sur le sujet.
La FEUQ débranchée du moniteur
Créée en 1989 pour défendre les droits étudiants contre le dégel des frais de scolarité, la FEUQ figure parmi les groupes clés lors des discussions avec le gouvernement.
En 2013, trois associations de région ont divorcé de la FEUQ : l’Association générale des étudiants et étudiantes du campus à Lévis (AGECALE), le Mouvement des associations générales étudiantes de l’UQAC (MAGE-UQAC), l’Association générale des étudiants du campus à Rimouski (AGECAR). Depuis ce temps, la Fédération est en soins palliatifs.
Deux ans plus tard, la perte des 40 000 membres de la FAECUM, soit le tiers des membres de la FEUQ, lui porte le coup de grâce.
Durant l’été, les associations québécoises se sont réunies afin d’établir une nouvelle structure nationale pour remplacer la Fédération. Aucune minute de silence ne lui sera dédiée.
« Les certaines associations n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente, ce qui a amené la création de deux structures », explique Radio-Canada.
Union étudiante du Québec (UEQ)
L’UEQ est l’initiative d’une quinzaine d’associations. Sa mission est de défendre les droits et intérêts des étudiants québécois devant le gouvernement. Seules les associations qui détiennent le plus grand bassin d’étudiants sur leur campus sont admissibles.
Cotisation : 4,50 $
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Le vote : L’UEQ se dit différente de la FEUQ, malgré son système à double majorité semi-proportionnel. La différence est qu’il faut plus de 20 % des associations pour bloquer une proposition.
La double majorité semi-proportionnelle fonctionne en deux temps : 1) Chaque association a un vote. 2) Chaque représentant présent a un vote, ceux-ci doivent s’entendre à 40 %. Le nombre de représentants par association est semi-proportionnel au nombre d’étudiants représentés. Enfin, la décision des associations (1) et celle des représentants (2) doivent être la même pour qu’une proposition soit adoptée.
Membres : Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AEESG), Regroupement étudiant des 2e et 3e cycles de l’Université de Sherbrooke (REMDUS), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM), Association générale des étudiants de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (AGEUQAT), Association des étudiants de Polytechnique (AEP), Association des étudiants des cycles supérieurs de Polytechnique (AECSP)
L’Association pour la voix étudiante du Québec (AVEQ)
Sa mission est « de défendre l’accès à une éducation de qualité, mais également de faire entendre [sa] voix sur des enjeux de société plus larges », comme elle le promeut sur sa page web. L’AVEQ est d’abord l’initiation d’associations régionales, telles que l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE-UQTR). Cette dernière n’a pas prévu un référendum d’affiliation.
Cotisation : 3,50 $
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Vote : L’AVEQ se distingue de l’UEQ par son mode de votation : « une association, un vote ».
Membres : L’Université de Concordia (CSU)