Par Julien Moslener

Le 5 octobre dernier, les hommes de Kévin Régimbald se rendaient à l’Université Concordia pour y affronter les Stingers. Auteur d’une fiche de zéro victoire et cinq défaites, le Vert et Or devait se sauver avec la victoire pour encore espérer se qualifier pour les séries. Malgré une excellente première demie, tous les efforts se sont écroulés en deuxième mi-temps. En voyage à Montréal encore la semaine du 7 octobre, le Vert et Or affrontait aussi les Redbirds de McGill.
Après un début de saison difficile, l’équipe de football de l’Université de Sherbrooke tentait de reprendre sa saison en main à Montréal. Décidément, rien ne s’est déroulé comme l’avait prévu l’entraîneur en chef et les espoirs de se qualifier pour les séries de fins de saison sont maintenant presque nuls.
Une première demie sur les chapeaux de roues
Lors des cinq premières parties de la saison, le Vert et Or n’a pas été en mesure de sortir du vestiaire avec la même fougue que ses adversaires. Or, c’est une tout autre équipe que nous avons eu le plaisir de voir sur le terrain en première demie. À la suite de deux revirements consécutifs créés par l’unité défensive, le Vert et Or a réussi à creuser un large écart au pointage. Cependant, quelques instants après les deux interceptions lancées par le quart-arrière de Concordia, Olivier Roy, le chef d’orchestre de Sherbrooke, Jérémie Fyfe, a pris exemple sur son adversaire et a lancé, lui aussi, deux interceptions consécutives. Ces deux possessions gâchées ont permis au Stingers de marquer 10 points en l’espace d’une minute avant la fin de la première demie.
Malgré tout, l’équipe a réussi à rentrer au vestiaire avec une large avance de deux possessions par la marque de 24-13.
L’homme de la situation nommé Jonathan Martel-Joseph
Après une performance silencieuse de Martel-Joseph contre les Carabins, le 28 septembre dernier, le porteur de ballon de Sherbrooke voulait à tout prix se racheter et participer offensivement. La bougie d’allumage du Vert et Or est sorti du vestiaire tel un train à grande vitesse samedi dernier et a offert un spectacle aux partisans sherbrookois ayant fait le trajet jusqu’à Concordia. Auteur de 155 verges au sol et d’un touché sur 12 courses seulement, le porteur est venu en ajouter, inscrivant 3 réceptions pour 11 verges et 1 touché à sa fiche du match. Au total, le train vapeur du Vert et Or a terminé son excellent match avec 15 touches, pour un total de 166 verges et 2 touchés. Personne ne semblait avoir de réponse à Martel-Joseph dans ce match.
L’inconstance de l’unité offensive
Mis à part l’excellent travail au sol du Vert et Or la semaine dernière, l’unité offensive de Kévin Régimbald a eu beaucoup de difficulté à s’imposer et à trouver un semblant de constance depuis le début de saison. Certes, il y a eu de bonnes performances offensives individuelles au courant de la saison, mais lorsqu’on regarde le collectif, il y a toujours plusieurs points à améliorer. La lecture du jeu, reconnaître le système employé par l’équipe adverse, par exemple, seront à travailler pendant la saison morte. Au total, l’offensive menée par Fyfe aura été sujette à pas moins de 10 revirements, dont 8 qui sont le résultat d’une interception lancée par le # 7 de Sherbrooke.
La persistance de l’unité défensive
À l’inverse du jeu offensif, le coordonnateur défensif, Guillaume Boucher, peut se rassurer du travail de son unité défensive. Match après match, la ligne défensive a réussi à mettre beaucoup de pression sur le quart adverse, et bien que ces statistiques n’apparaissent pas sur la feuille de match, la pression mise sur le quart-arrière a provoqué pas moins de huit revirements en six matchs jusqu’à présent. L’excellent travail tout au long de la saison du noyau défensif composé de Justin Marsan, Léo Roy, Edward Boivin et Etienne Bouffard est le point positif à retenir en défense cette année. Malgré plus de 183 points accordés aux unités offensives adverses, les hommes de Guillaume Boucher n’ont jamais abandonné et ont offert de bonnes prestations défensives à plusieurs reprises contre les meilleures équipes du RSEQ, tels que les Carabins et le Rouge et Or.
Vers une première victoire en 2024 pour le V&O
En déplacement pour la deuxième semaine d’affilée, les hommes de Kévin Régimbald se rendaient au Stade Percival-Molson de l’Université McGill le 11 octobre dernier. En grand besoin d’une victoire, les Sherbrookois ont offert une grosse performance signée par le quart-arrière remplaçant, Samuel Goulet-Ménard.
À la suite d’un coup salaud à la tête vers la fin du deuxième quart, le partant Jérémie Fyfe a dû quitter la rencontre en deuxième demie sur un score de 3-2 en faveur de Sherbrooke. Contre toute attente, le remplaçant Goulet-Ménard a offert une performance digne d’un partant, complétant 21 de ses 27 passes pour un total de 193 verges et 2 touchés par la voie des airs ainsi qu’un au sol. L’incroyable performance de l’équipe, se battant pour Jérémie Fyfe, l’a finalement emporté en prolongation par la marque de 30-24.
Par miracle, le Vert et Or garde ses fines chances de faire les séries en vie. Les hommes de Régimbald avaient besoin d’une victoire par plus de quatre points contre McGill pour garder leurs espoirs en vie, ce qu’ils ont fait, avec une avance finale de 6 points.
Tout dépendant de la gravité de la blessure à la tête de Fyfe, Goulet-Ménard devrait commencer le match contre le Rouge et Or, le 26 octobre prochain au stade extérieur de l’UdeS. Ce match s’avèrera très important pour Goulet-Ménard et les Sherbrookois qui devront non seulement espérer une défaite de McGill contre Concordia, mais aussi devoir gagner leur dernier match de la saison face aux puissants hommes de Glen Constantin.
Goulet-Ménard a décidément prouvé à son entraîneur-chef que quoiqu’il arrive, celui qui devrait être le vrai quart partant est nul autre que l’ancien partant des Volontaires du Cégep de Sherbrooke, Samuel Goulet-Ménard.
Crédits: Julien Moslener