Un possible lockout dans la WNBA pour la prochaine saison 

Par Émilie Oliver 

Les stars de la WNBA (Women’s National Basketball Association) réclament de meilleurs salaires. Cela dit, fort est à parier que la ligue ne pourra pas répondre à leur demande.  

Après avoir attiré des foules historiques la saison dernière, les joueuses de la WNBA ont exprimé leur demande : avoir une compensation financière plus importante pour la prochaine saison. Cela dit, les tensions entre la ligue et les joueuses sont en hausse, alors qu’il est clair que l’association ne peut se permettre de telles compensations financières.  

La Women’s National Basketball Association (WNBA) a vécu la saison la plus réussie de son histoire en 2024. En effet, les audiences ont explosé, une équipe faisant partie des plus grands marchés des États-Unis a remporté le championnat et ESPN commence enfin à accorder plus d’attention à la ligue. Cela dit, bien que 2024 ait été une saison historique, la WNBA n’a toujours pas fait de profit cette saison et ne pourra donc pas répondre à la demande de ses athlètes. 

L’effet Caitlin Clark 

Depuis des années, le basketball féminin manquait d’une figure capable d’attirer les foules et de capter l’attention médiatique, rôle que Caitlin Clark a comblé en arrivant au sein de la ligue. Au niveau universitaire, elle a dominé le jeu avec des statistiques impressionnantes : meilleure scoreuse et passeuse pendant ses quatre saisons en plus d’un record de points en NCAA, tous genres confondus. 

Dans la WNBA, son impact a été immédiat. La saison dernière, 23 matchs ont dépassé le million de téléspectateurs. Caitlin Clark jouait dans 20 de ces parties. Pourtant, au lieu d’être mise de l’avant et remerciée pour son impact historique sur la ligue, elle est critiquée, ignorée et même exclue de l’équipe olympique américaine. Autrement dit, bien que les chiffres ne mentent pas et qu’il est clair que Caitlin Clark est la locomotive du renouveau du basketball féminin, la ligue ne semble pas vouloir capitaliser sur le pouvoir d’attraction de son jeu. 

Une demande de revalorisation salariale légitime…. Mais irréaliste? 

Les joueuses de la WNBA invoquent des arguments légitimes pour exiger des conditions améliorées : audiences record, intérêt croissant du public et franchises qui prennent de la valeur. Avant même que Clark n’arrive au sein de l’association, elle regorgeait de talent et il est sans équivoque que les athlètes qui y jouent méritent des salaires compétitifs. Toutefois, un problème persiste : la WNBA n’a jamais généré de profit depuis sa genèse, il y a de cela presque 30 ans. D’ailleurs, elle a été créée et subventionnée par la NBA depuis ses débuts. 

Le modèle économique du basketball féminin est donc fondamentalement différent, et il faudra s’appuyer sur l’impact significatif de stars telles que Caitlin Clark pour que la ligue devienne d’abord et avant tout une activité rentable. Même si elle semble être la première joueuse qui mobilise autant l’attention du monde entier, il est certain que Clark ne sera pas la dernière. Il sera important de miser sur les narratifs attractifs autour des stars, comme l’a fait la NBA avec Michael Jordan, LeBron James ou Stephen Curry. Une fois que ce sera fait, les stars de la WNBA pourront atteindre la parité qu’elles méritent depuis toujours.  


Source : WNBA

Émilie Oliver
Cheffe de pupitre SPORTS ET BIEN-ÊTRE at Journal Le Collectif  sport.lecollectif@usherbrooke.ca  Web   More Posts

Sportive depuis son plus jeune âge, Émilie a à coeur la santé, le sport et le bien-être. Elle a obtenu son baccalauréat en communications appliquées en 2021 tout en étant étudiante-athlète auprès du V&O Rugby. Elle poursuit ses études au certificat en langues modernes. 

Fervente des sports émergents, elle s’efforce de porter l’attention de la communauté étudiante vers les nouvelles disciplines, tout en mettant en lumière les sports établis et populaires. Elle est fière de pouvoir mettre son grain de sel à la section Sports et Bien-être depuis déjà quelques années. 

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