Les bienfaits des animaux sur la santé 

Par Émilie Oliver 

Les interactions avec les animaux, quels qu’ils soient, ont montré des résultats prometteurs dans la gestion du stress, de l’anxiété, de la dépression et dans l’amélioration générale de la qualité de vie. 

Nombreuses sont les études qui mettent en évidence les effets positifs des animaux sur la santé mentale. Les bienfaits, ne se limitent pas simplement à la compagnie ou à l’affection qu’un animal peut offrir, mais vont jusqu’à l’influence profonde d’un animal sur notre bien-être émotionnel, psychologique et physique. 

Les interactions avec les animaux, quels qu’ils soient, ont montré des résultats prometteurs dans la gestion du stress, de l’anxiété, de la dépression et dans l’amélioration générale de la qualité de vie. 

La gestion du stress 

La zoothérapie est bien établie quant à ses bienfaits. Elle se définit comme étant une forme de médecine douce favorisant la proximité entre une personne et un animal. Selon le Centre intégré universitaire de la santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, (CIUSSSMCQ) la zoothérapie représente une grande source de bonheur, notamment pour les personnes ainées en centres d’hébergement. 

Effectivement, plusieurs études ont démontré que même la simple présence d’un animal peut réduire la production de cortisol, l’hormone du stress, dans le corps humain. Caresser un animal, à l’inverse, augmente la production d’ocytocine, une hormone liée à l’amour et à l’attachement, procurant par le fait même une sensation de bien-être et de calme. 

Dans le cas du CIUSSSMCQ, les personnes ainées se concentrent pleinement et donnent toute leur attention à l’animal. Lorsqu’elles caressent les animaux, elles ressentent des émotions très positives et ces émotions permettent ainsi de diminuer le stress et l’anxiété. Selon les témoignages de ce CIUSSS, les visites d’animaux dans les centres d’hébergement permettent également d’éveiller certains sentiments. Au contact, les résidents ressentent l’amour inconditionnel d’un animal et se sentent à l’aise, leur permettant de verbaliser leurs sentiments. 

Thérapie assistée par les animaux 

En plusieurs sens, la présence des animaux peut avoir des bénéfices importants sur la thérapie auprès de leurs propriétaires. Par exemple, la présence d’un animal de compagnie peut aider les personnes souffrant d’isolement ou de faible estime de soi, prouvant être un outil thérapeutique puissant pour le soin de ces personnes. L’isolement étant un enjeu de santé public grandissant, surtout auprès de la population ainée, il est clair que la zoothérapie est un vecteur puissant pour la réduction de cet enjeu de santé public. 

D’ailleurs, le HABRI (Human Animal Bond Research Institute) a mené une enquête nationale auprès de propriétaires et non-propriétaires d’animaux de compagnie, qui a révélé que 85 % des répondants estiment que l’interaction avec les animaux de compagnie peut aider à réduire la solitude. De plus, parmi les propriétaires d’animaux interrogés, 80 % déclarent que leur animal leur permet de se sentir moins seuls, et 54 % affirment que leur animal les aide à entrer en contact avec d’autres personnes. 

De plus, impossible de passer sous silence les animaux de travail en psychothérapie pour traiter divers troubles tels que l’autisme, l’Alzheimer, le stress post-traumatique, l’anxiété généralisée, etc. Les animaux de travail qui assistent les personnes ayant des troubles de santé physique, tels que la vision, le diabète ou même les personnes en situation d’handicap sont également d’importance capitale dans la vie de leurs maitres. Selon une étude de la Human Animal Bond Research Institute (HABRI), 74 % des propriétaires d’animaux rapportent une amélioration de leur bien-être mental grâce à leur compagnon. 

Les effets positifs de la zoothérapie ont même été observés auprès d’enfants hospitalisés au service d’oncologie pédiatrique en 2019. À la visite d’un cheval soignant, les enfants atteints d’un cancer ont retrouvé l’appétit, le sommeil, le sourire et diminué leur prise d’anxiolytiques. Des effets considérables sur l’humeur et sur la sociabilisation des enfants ont également été observés après avoir reçu la visite d’un animal de zoothérapie. 

Rôle éducatif auprès des enfants 

Les enfants qui grandissent avec des animaux développent un sens des responsabilités et de l’empathie. Prendre soin d’un animal implique de le nourrir, de s’assurer de son bien-être et de veiller à sa santé. Les études démontrent d’ailleurs qu’avoir l’opportunité de s’occuper d’un animal remplit en partie le besoin des enfants de se sentir important. Les recherches suggèrent également que de bien s’occuper d’un animal de compagnie a une corrélation directe avec le sentiment d’importance, de compétence sociale et d’estime de soi. 

De plus, l’impact des animaux dans les salles de classe a été démontré comme ayant des bienfaits sur le climat et la capacité d’apprentissage des enfants. Les études ont d’ailleurs prouvé que la présence d’animaux en classe favorise une meilleure intégration sociale, réduit le nombre d’enfants agressifs et augmente la sensibilité aux besoins et aux émotions des autres. 

Dans certaines études, les enfants ont été encouragés à lire une histoire à voix haute en compagnie d’un chien. Ces derniers ont déclaré aimer l’animal et apprécier lui lire des histoires, ce qui augmente leur motivation à lire. Parmi les motivations des enfants, on comptait le fait que les animaux ne portent pas de jugement, ne rient pas, ne critiquent pas et permettent aux enfants de lire à leur propre rythme. Les animaux de classe ont également amélioré l’attitude des élèves envers l’école tout en leur apprenant des leçons sur la responsabilité, le respect et l’empathie. 

Encouragement à l’exercice physique 

Posséder un chien, par exemple, oblige à sortir quotidiennement pour des promenades, ce qui contribue à maintenir une activité physique régulière. De plus, nombreux sont les sports qui incluent la participation d’un animal, comme le cani-cross, un sport combinant la promenade d’un chien avec le cross-country. Lors d’une étude réalisée par le HABRI, les personnes qui possédaient un chien faisaient avaient 34 % plus de chances d’atteindre au moins 150 minutes de marche par semaine, en plus d’avoir 69 % plus de chances de pratiquer une activité physique de loisir. 


Source : Pexels

Émilie Oliver
Cheffe de pupitre SPORTS ET BIEN-ÊTRE at Journal Le Collectif  sport.lecollectif@usherbrooke.ca  Web   More Posts

Sportive depuis son plus jeune âge, Émilie a à coeur la santé, le sport et le bien-être. Elle a obtenu son baccalauréat en communications appliquées en 2021 tout en étant étudiante-athlète auprès du V&O Rugby. Elle poursuit ses études au certificat en langues modernes. 

Fervente des sports émergents, elle s’efforce de porter l’attention de la communauté étudiante vers les nouvelles disciplines, tout en mettant en lumière les sports établis et populaires. Elle est fière de pouvoir mettre son grain de sel à la section Sports et Bien-être depuis déjà quelques années. 

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