Une zone naturelle protégée en pleine ville de Sherbrooke

Par Rayane Baïtiche

L’Université de Sherbrooke ainsi que la Ville de Sherbrooke demanderont au ministère de l’Environnement d’octroyer le statut de réserve naturelle au parc du Mont Bellevue, d’ici la fin de 2018, en excluant la portion de la zone de ski alpin et du champ de tir à l’arc. L’objectif de cette demande est d’assurer la protection de la biodiversité de ce milieu naturel à haute valeur écologique en améliorant, entre autres, la gestion du territoire.

Actions concrètes visant la protection de la réserve naturelle

Le projet de réserve naturelle inclut une zone de protection et une zone de transition où les activités se poursuivront sans un usage excessif, d’après le conseiller en environnement et développement durable de l’Université de Sherbrooke, M. Patrice Cordeau. Ainsi, le vélo, la randonnée pédestre, le ski de fond et la raquette sont des activités qui seront poursuivies dans la zone de transition. L’idée n’est pas d’empêcher la pratique des activités, mais plutôt d’empêcher la surexploitation du parc. De plus, il ne sera plus possible pour les personnes qui pratiquent le vélo de montagne de suivre des sentiers informels (des sentiers non autorisés). Pour veiller à la mise en œuvre de cette interdiction, il y aura une patrouille verte qui effectuera une surveillance et une gestion adéquate du territoire.

Cependant, les changements seront plus radicaux en ce qui a trait à la zone de protection. En effet, au mont John-S.-Bourque, seulement les pratiques de la randonnée pédestre, du ski de fond ainsi que de la raquette seront permises. Les cyclistes n’auront donc pas accès à cette zone et ils devront emprunter le sentier central, soit « l’autoroute », et poursuivre leur chemin par l’Université de Sherbrooke. La recherche et l’enseignement pourront être exercés dans cette zone protégée. D’ailleurs, l’Université de Sherbrooke envisage d’effectuer un suivi écologique, en plus de participer à la restauration des sentiers.

Pression accrue sur le mont

Actuellement, il y a peu d’actions qui ont été effectuées pour protéger le parc du Mont Bellevue, qui subit une pression de plus en plus forte notamment à cause de la croissance du nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices. Il est ainsi possible de remarquer une dégradation du milieu. Qui plus est, le développement de ce riche milieu naturel n’est pas contrôlé. Cela engendre un élargissement des sentiers informels ou encore un développement intensif de la zone de transition. Finalement, à chacune des saisons apparaissent des enjeux liés à la sécurité ainsi qu’à des conflits entre les usagers.

Richesse du mont

Le parc du Mont Bellevue, incluant le Mont John-S.-Bourque, regroupe environ 200 hectares de milieu naturel en pleine ville. Cette zone abrite beaucoup d’espèces à statut particulier, des milieux humides, une grande superficie de forêt ainsi qu’une diversité de communautés forestières. Présentement, les utilisateurs et les utilisatrices du mont pratiquent diverses activités notamment la randonnée pédestre, la course à pied, le vélo de montagne, le ski alpin et le ski de fond. En plus, la communauté étudiante effectue des recherches sur le terrain, par exemple les étudiants et les étudiantes en écologie ou encore en géomatique. Par ailleurs, les trois quarts du parc appartiennent à l’Université de Sherbrooke et le reste à la Ville de Sherbrooke.


Crédit Photo @ Charles-Olivier Parent

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