Par Victor Dionne
Le 8 juillet dernier, la compagnie Rogers Communications a connu quelques difficultés techniques. Plus de 10 millions de Canadiens et Canadiennes ont été confrontés à une panne les empêchant de vaquer à leurs occupations habituelles pendant plus de 24 h. Les actions en lien avec le réseau cellulaire, dont les appels d’urgence 911 et les services Interac, étaient quasi impossibles pour la grande majorité des clients de l’entreprise, ainsi que pour ceux et celles de Rogers service Affaires, Fido, Chatr et Cityfone. Tout ça à cause d’une mise à jour problématique.
« Nous croyons maintenant avoir cerné la cause, soit une défaillance du système du réseau à la suite d’une mise à jour de maintenance de notre réseau de base, ce qui a causé le mauvais fonctionnement de certains de nos routeurs tôt vendredi matin », a déclaré dans un communiqué le président en chef de la direction de Rogers, Tony Staffieri. Tous les services ont été rétablis en fin d’après-midi le 9 juillet. De même, la quasi-totalité des réseaux et systèmes était opérationnelle en soirée.
Une action collective
Une demande d’action collective a été déposée par le cabinet LCP Avocat le 11 juillet. L’agence défend que Rogers vendrait une image frauduleuse en déclarant que son réseau serait « le plus fiable au Canada ». Un montant de 200 $ par personne cliente ayant perdu sa couverture cellulaire pendant la panne et un 200 $ supplémentaire pour les publicités trompeuses du réseau « le plus fiable » sont demandés dans la requête.
Aussi, puisque les petites et moyennes entreprises ont été touchées par la panne, le président en chef de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, Dan Kelly, soutient que les propriétaires d’entreprises devraient profiter d’un mois gratuit de services. Certaines d’entre elles ont perdu des milliers de dollars et cette compensation permettrait d’atténuer la perte de revenu, d’après les informations du Devoir.
Pour l’instant, Rogers Communications va créditer ses clients pour l’équivalent de cinq jours de services. L’entreprise en a fait l’annonce le 12 juillet sur Twitter.
Le CRTC veut des explications
La même journée, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) mentionnait vouloir des informations supplémentaires concernant la panne du 8 et 9 juillet. D’après La Presse canadienne, Rogers devait répondre à des questions à propos de l’arrêt des services avant le 22 juillet. Au moment d’écrire ces lignes, les réponses n’étaient pas encore diffusées.
Le 11 juillet, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a rencontré Tony Staffieri et les dirigeants de plusieurs autres entreprises offrant des services en télécommunication. Toujours selon La Presse canadienne, elles devront proposer éventuellement un plan de crise, un cadre d’« assistance mutuelle » lors de pannes et un protocole de communication permettant de mieux divulguer au public et aux autorités les informations des urgences en télécommunications.
Crédit image @Yura Fresh