Par Sofie Lafrance
Sherbrooke peut dorénavant compter une nouvelle friperie parmi ses troupes! La Chiffonnerie ouvrait ses portes la semaine dernière sur la rue Belvédère Sud. Située au sous-sol de l’organisme qui la parraine, la Maison des Grands-Parents de Sherbrooke (MGPS), cette friperie viendra en aide à la communauté, aux familles du quartier et permettra à l’organisme de percevoir un financement stable.
En collaboration avec Récupex, la Maison des Grands-Parents de Sherbrooke a marqué le coup d’envoi de sa friperie familiale, phénomène très populaire auprès de la clientèle étudiante. « La friperie est un projet qui est à même d’intéresser les étudiants du Cégep et de l’Université, car on sait bien que les étudiants ne roulent pas sur l’or! », soutient Élise Chamberland, agente de développement pour l’organisme. « Ce seront des vêtements pour tous les âges qui seront disponibles, à des coûts plus qu’abordables. »
Un autre projet d’envergure en cours, susceptible d’attirer l’attention, est la collecte de tenues de bal. La MGPS veut, dans un premier temps, venir en aide aux étudiants issus de milieux défavorisés, qui fréquentent l’école secondaire du quartier, DuPhare. « L’objectif est de recueillir des habits de bal, tant des robes que des tuxedos, pour permettre aux finissants de DuPhare qui sont dans le besoin de pouvoir assister à leur bal de fin d’année fièrement et dignement », soutient Élise Barrière, directrice de l’organisme. Ce projet permettra de tisser des liens entre adolescents et aînés, à travers des séances d’essayages et d’ajustements des habits de bal. Un point de chute d’habits de bal sera d’ailleurs fort probablement ouvert à l’Université de Sherbrooke, mais pour l’instant, si vous le désirez, vous pouvez aller porter vos habits de bal directement à l’organisme!
La Maison des Grands-Parents de Sherbrooke, qui compte parmi les sept Maisons des Grands-Parents du Québec, est un organisme méconnu, qui œuvre dans l’ombre. Sa mission est d’encourager la création de liens intragénérationnels entre aînés, mais principalement, la MGPS veut la création de liens intergénérationnels entre aînés, enfants, adolescents et jeunes adultes. Ses activités se traduisent notamment par la tenue d’ateliers de bricolage, de peinture, de menuiserie entre aînés et enfants, qui se déroulent directement à la MGPS après les journées scolaires. Les bénévoles ont aussi la possibilité de se déplacer aux écoles primaires du quartier pour l’aide aux devoirs auprès d’enfants en difficulté. Plusieurs entretiennent également des correspondances écrites avec des enfants en programme de francisation.
« Nous voulons casser l’isolement et abattre les préjugés ‘‘âgistes’’, tant ceux entretenus envers les aînés qu’envers les jeunes », confie Mme Chamberland. La MGPS a d’ailleurs un nouveau projet prometteur avec la Villa Marie-Claire, organisme qui héberge les femmes enceintes ou les mères d’enfants de 0 à 5 ans en difficulté. « Il s’agit d’ateliers de couture avec les jeunes filles mères, qui leur permettront d’apprendre à faire de petites réparations ou réaliser des projets simples. Tous les prétextes sont bons pour créer des liens intergénérationnels. Ça valorise nos bénévoles qui ont des connaissances à transmettre et qui, eux aussi, n’entretiennent pas nécessairement de liens affectifs avec leurs propres enfants ou petits-enfants », croit Mme Barrière.
L’éventail de projets communautaires entrepris par la MGPS est large et inspirant. À ma sortie de cette entrevue, je me suis d’ailleurs dit que j’y aurais bien passé la journée, à cet endroit chaleureux. Prenez donc le temps, le temps d’aller visiter, de jaser, de tisser des liens ou encore de magasiner à cette nouvelle friperie, qui sait!
Pour plus d’informations :
Page Facebook de la Maison des Grands-Parents de Sherbrooke
Page Facebook de la Friperie La Chiffonnerie
Site web de l’organisme MGPS
Crédit photo © La Chiffonerie