Lorsqu’on est étudiant, on déménage souvent, on part en stage, on a des allergies… et voilà Monsieur Poil à la SPA. Alors qu’il y a tant d’animaux abandonnés et sans famille dans les refuges du Québec, adopter d’une SPA est véritablement un choix responsable… mais les étudiants font-ils de bons gardiens ?
Élisabeth Simard
Les avantages d’adopter un animal à la SPA sont nombreux, surtout pour les étudiants dont le portemonnaie ressemble au mien. Il est même plus avantageux d’acheter un animal à la SPA que d’en avoir un gratuit…
Philippe est un petit chat gris de deux mois. Il est stérilisé, micropucé, vermifugé et vacciné, comme tous ses petits compagnons pensionnaires de la SPA de l’Estrie ( en plus, ça vient avec un collier et une boite de transport, cette p’tite bête-là). Et vous pouvez devenir son heureux papa pour 125$. Si Philippe était gratuit, disons sur Kijiji, et que vous deviez payer ses soins et accessoires de base, il vous en couterait plus ou moins 317$.
Les animaux se retrouvent à la SPA pour diverses raisons : déménagement, séparation, manque de temps, allergies… Est-ce moi ou il me semble que les étudiants sont souvent confrontés à ces réalités? Cathy Bergeron, directrice des communications à la SPA de l’Estrie, pense que les étudiants, autant que quiconque, peuvent s’avérer de bons gardiens.
« Il importe d’abord d’adopter de façon réfléchie, et non sur un coup de tête, car adopter représente un engagement à long terme; un chat peut facilement vivre une quinzaine d’années et un chien, une douzaine. Il faut donc être prêt à prendre soin d’un animal tout au long de sa vie, en répondant à ses besoins (nourriture, examen annuel, suivi médical, vaccins, vermifuges, exercice, jeux, etc.).»
Trou à rat
Les étudiants qui vivent dans de petits apparts exigus ne sont pas des spécimens rares; et qui dit petit appart exigu ne dit pas nécessairement jeune chien fougueux. Selon madame Bergeron, il faut aussi considérer son propre rythme de vie. « Si on est plutôt du type pantouflard, le jeune chien qui a besoin d’exercice et de jeux quotidiens ne représente pas le plus heureux mariage famille-animal. »
Si vous êtes prêts à accueillir un animal dans votre quotidien, avec tout ce que ça implique, les préposés à l’adoption de la SPA vous conseilleront pour une longue et heureuse cohabitation.
Léon
Mon Léon est un chat spécial. Il a une queue de lapin. C’est plus comme un…chapin. Bref Léon est un petit chasseur habile et il nous rapporte souvent des petits rongeurs sur le perron. Hier, c’tait un oiseau. Il était tard, j’ai dit bravo Léon. Je le ramasserai demain. Le lendemain, je sors, je vois l’oiseau. Mais il n’est pas tout à fait mort. Il agonise. Que Léon chasse, c’est normal. Qu’il fasse une job pas propre… Méchant Léon. Ma sœur pleure en voyant ce petit être agonisant et moi ben…je dois finir la job, je ne peux pas le laisser souffrir comme ça. On tue ça comment, un oiseau? Vite et sans lui faire mal, mettons. Je l’ai mis dans un sac plastique et j’ai enlevé l’air. Merde, il vivait encore un peu! J’ai maintenu son petit bec fermé pour qu’il cesse de respirer. Et maintenant, j’ai la mort d’un oiseau sur la conscience. Mais maudit, je l’aime quand même, mon chapin.
D’ailleurs, quelqu’un saurait-il ce qui est arrivé au petit lapin domestique qui se promenait sur Le Montagnais? Il n’est pas à la SPA. Et c’est pas Léon, je vous le jure.