Crédit: Simon RD
Qui n’a jamais eu du plaisir à se rendre dans un verger en famille ou en amoureux, à cueillir des pommes dans un décor féérique, par un vent frais d’automne, entouré d’arbres alignés aux corps robustes et trapus ? Depuis quelques semaines, voilà que les Québécois se rendent dans ces vergers pour y passer quelques heures de plaisir, afin de profiter de cette tradition et, bien sûr, profiter de ce bon fruit rouge.
Par Simon RD
Pour certains, la pomme est le fruit du péché, pour d’autres, un fruit traditionnel. À tort, la plupart des gens croient que les pommes relèvent d’une tradition d’ici, comme celle de la culture du maïs ou même de la cueillette de l’eau d’érable. Toutefois, il faut remonter au temps de la colonisation, du temps de la Nouvelle-France, pour voir apparaître les premiers pommiers. En effet, en 1617, c’est le colon français Louis Hébert qui a apporté ces premiers arbres fruitiers sur le territoire de la belle province.
On stipule alors que la tradition entourant le temps de l’autocueillette et la tenue de certains festivals remonterait aux années 70 au grand plaisir des pomiculteurs. Cette tradition est tellement devenue populaire avec le temps qu’elle a stimulé l’économie comme jamais autour de ce fruit. Selon une archive publiée par Radio-Canada, en 1987, chaque Québécois consommait environ 18 kilos de pommes par an. Ce n’est pas de la tarte !
Les pommes sont une source riche pour la cuisine. Outre le fait qu’elles sont juteuses et savoureuses, les pommes peuvent être transformées en plusieurs recettes succulentes qui semblent, avec le temps, avoir façonné notre culture culinaire. On peut parler de la fameuse tarte aux pommes de Grand-maman, de la croustade aux pommes, de la compote de pommes et, de plus en plus populaire ici, du cidre de glace. Mais nous ne pouvons parler de la tradition des pommes sans parler de la Macintosh (la plus populaire au Québec), souvent appelée la pomme nationale du Canada.
La Macintosh
Cette variété de pomme a été découverte par John MacIntosh sur une ferme en Ontario. La Macintosh, présente partout en Amérique du Nord, a été réellement commercialisée vers 1880. Elle est la source de quelques croisements de sortes que l’on connaît aujourd’hui, telles que la Melba ou la Newton. Aujourd’hui, la Macintosh se trouve en très grande quantité dans nos épiceries. C’est probablement celle que tu manges présentement !
Cidre de glace
Plus près de nous dans le temps, l’hiver québécois a permis une transformation de la pomme à l’image de notre climat : le cidre de glace, initié par Christian Barthomeuf vers 1990. Un produit de plus en plus prisé et populaire chez les Québécois et qui accompagne bien une journée ensoleillée sur la terrasse, après avoir gambadé dans les sentiers du verger, les rayons de soleil traversant la vitre d’une coupe bien pleine d’un liquide savoureux et riche en souvenirs.
Le verger, la campagne et le grand air sont tous des points de repère qui rappellent toujours de beaux souvenirs. Les pommes sont l’idée même d’une culture toujours bien présente, d’un rassemblement au grand bonheur de nos pomiculteurs, mais surtout de ceux qu’on aime. Comment dirais-je : on aime tous se faire chanter la pomme.
Sources :
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/pomme-mcintosh
https://www.authentikcanada.com/ca-fr/blog/le-temps-des-pommes-au-quebec
https://corridorcanada.ca/resource/le-cidre-de-glace-delectable-fusion-du-terroir-et-de-lhistoire/