Par Constance Ambroise
Nous en sommes déjà à la mi-campagne et les candidats redoublent d’ardeur pour faire valoir leurs priorités pour le Québec et leur région. François Vaes, candidat pour le Parti libéral du Québec (PLQ) se confie au journal à ce sujet.
Selon le candidat, le PLQ a le vent dans les voiles et il sent un réel engouement de la population. Les sondages ne placent pas nécessairement M. Vaes vainqueur, mais tout peut encore se jouer. C’est avec entrain et passion que l’entrepreneur sherbrookois décortique sa vision du Québec de demain.
L’homme derrière le politicien
François Vaes est un homme d’affaires bien établi à Sherbrooke. Celui-ci œuvrait d’abord comme dirigeant de Transdev et Limocar, ensuite comme directeur de compte chez Bell média. Il est maintenant propriétaire d’un vignoble. Selon lui, son ambition le garde toujours impliqué dans le milieu des affaires, car il accepte des mandats de consultation avec les municipalités. Il donne également des formations de développement des affaires et de planification stratégique. Dans ses temps libres, M. Vaes est un adepte de football et de chasse.
Avec entrain, le candidat explique qu’au lendemain de la défaite du PLQ en 2018, il savait qu’il deviendrait un acteur clé pour rebâtir le parti. L’année 2018 a été très difficile pour le Parti libéral du Québec. Passant de 70 personnes députées à 31 à la 41e législature, la formation menée par Dominique Anglade compte aujourd’hui 27 personnes élues sortantes. Est-ce que le parti saura reconquérir le Québec ? François Vaes en est sûr et certain.
« Nous avons une urgence d’agir. La vie doit changer, au niveau environnemental on doit s’adapter. On doit épauler la population et avoir les moyens de prendre les décisions qui s’imposent », explique le candidat libéral. Pour lui, l’économie et l’environnement doivent s’allier. Il considère aussi que la politique s’est éloignée de la population. Son mandat ? Intéresser les gens à la démocratie.
Pourquoi le Parti libéral et pas un autre parti ?
D’emblée, le candidat répond : « Parce que je ne suis pas un opportuniste ! Je suis un gars de valeurs. ». Malgré des approches non officielles faites par d’autres formations politiques dans les dernières années, M. Vaes croit que le PLQ est avant-gardiste. Il ne veut pas d’une formation qui prend des décisions à court terme qui, selon lui, causent le cynisme et le désintéressement de la population envers la politique. Pour lui, l’essentiel est de se rapprocher des gens puisqu’il soutient que le mandat d’un élu n’est pas donné par son parti, il est donné par les citoyens. Il enchaîne en affirmant « que le rôle d’un politicien est d’amener des idées pour amener les gens à réfléchir, et moi, je serai député de Sherbrooke le 3 octobre ! »
François Vaes admet que personnellement, il veut prioriser l’entrepreneuriat, car il a toujours été impliqué dans ce milieu. Il veut aussi s’impliquer au niveau du sport. En effet, il maintient que le sport favorise la réussite scolaire et que les disciplines, qu’elles soient compétitives ou non, doivent être valorisées. Il mentionne au passage l’importance du Vert & Or et du Triolet dans le développement des jeunes de la région.
Avec sa formation politique, M. Vaes veut améliorer l’accès aux soins de santé. Les gens craignent de vieillir dans le système de santé actuel. Il souhaite fournir un médecin de famille pour chaque personne et appuyer la demande de la Fédération Interprofesionnelle de la Santé du Québec (FIQ) concernant la mise en place d’une loi sur des ratios sécuritaires pour assurer la qualité des soins.
L’environnement et les transports collectifs lui tiennent aussi à cœur. Tout comme sa cheffe, Dominique Anglade, il croit en la réalisation de projets qui allient l’économie et l’écologie. Selon lui, les deux dossiers majeurs en matière de mobilité à Sherbrooke sont l’aéroport et le train Montréal-Sherbrooke. Il veut s’assoir avec les acteurs clés des deux projets pour aider les entrepreneurs et les citoyens à se déplacer rapidement. Le Parti libéral souhaite aussi développer l’hydrogène vert et M. Vaes admet qu’il aimerait voir des transports alimentés à l’hydrogène vert d’ici quelques années.
Question à l’urne ?
Comme l’ont souligné plusieurs analystes depuis le début de la campagne, la question à l’urne tend à changer depuis 2018. La Coalition avenir Québec a mis fin à un règne d’un demi-siècle d’alternance entre le Parti québécois et le Parti libéral du Québec. Force est d’admettre que la formation de François Legault gagne du terrain depuis la dernière élection. Ainsi, les gens ne voteraient plus en fonction de la question de l’indépendance du Québec, mais pour d’autres enjeux.
Si cette dernière a mobilisé des générations entières à voter, quelle sera la question que le peuple se posera devant son bulletin de vote ? Le candidat libéral affirme que selon lui, celle-ci se traduira par : « Quelle sera la meilleure formation politique pour faire face aux changements de demain tels que l’économie, les services essentiels à la population et les changements climatiques ? ». À sa propre question, François Vaes affirme qu’il est le meilleur choix pour Sherbrooke.
Reste à voir si les électeurs et électrices de Sherbrooke lui donneront raison le 3 octobre prochain.
Crédit image @Facebook François Vaes