L’ascension du Parti conservateur du Québec : un phénomène durable? 

Par Thomas Fortier 

À la suite d’une période marquée par la crise sanitaire, les Québécois et les Québécoises seront appelés aux urnes à la fin de l’année 2022. En prévision de cet exercice électoral, un sondage de la firme Léger indique une croissance des intentions de vote de six points pour le Parti conservateur du Québec (PCQ). À plus forte raison, l’appui à ce dernier est significatif dans la région métropolitaine de Québec, avec 22 % des voix en faveur du parti d’Éric Duhaime.  

Selon le politologue Éric Montigny, cité dans un article de La Presse, l’annonce par le PCQ de la candidature de la comédienne Anne Casabonne pour l’élection partielle dans la circonscription de Marie-Victorin réaffirme le positionnement « antivaccin » de la formation politique. 

Depuis sa création en 2009 jusqu’à l’avènement de la pandémie de la COVID-19, le PCQ se présente comme le seul parti de droite économique au Québec, mais ne réussit pas à faire élire de candidat, selon Radio-Canada. En avril 2021, l’animateur de radio Éric Duhaime est élu chef du regroupement politique. Selon un article de Michel Saba de la Presse canadienne, publié le 17 avril 2021, le nouveau dirigeant des conservateurs québécois affirme vouloir « défendre les gens ordinaires » et « les sacrifiés de la COVID » face à ce qu’il qualifie « d’extrémisme sanitaire ».  

Une voix à l’Assemblée nationale  

Quelques mois après l’investiture de son chef, le PCQ obtient finalement une représentation à la chambre législative provinciale. Toutefois, ce gain n’est pas électoral : il résulte du changement de couleur politique de Claire Samson, député et ancienne présidente de l’Association des producteurs de film et de télévision du Québec, qui passe de la Coalition avenir Québec (CAQ) au PCQ. 

 La décision de Mme Samson de changer de parti suit son expulsion du caucus de la CAQ « après avoir fait un don de 100 $ [à] la formation dirigée par Éric Duhaime », comme le mentionne Hugo Prévost dans un article pour Radio-Canada.  

En prévision des prochaines élections provinciales, l’unique députée conservatrice à l’Assemblée nationale indique cependant qu’elle ne sollicitera pas à nouveau son poste dans la circonscription d’Iberville. 

Vers la victoire? 

Bien que le parti de François Legault conserve une avance considérable (42 %) selon le dernier sondage Léger, Jean-Marc Léger souligne que « l’élection est loin d’être gagnée pour la CAQ ». Pour ce qui est du PCQ, le président-fondateur de la firme affirme par contre que « la montée du [parti est] “directement liée aux mesures des dernières semaines” ». Les dés ne sont donc pas jetés.  

Quoi qu’il en soit, la candidature d’Anne Casabonne dans Marie-Victorin, dans le cadre de l’éventuelle élection partielle, reste à surveiller. Le chef du PCQ considérant cet exercice comme une occasion de « se prononcer sur la gestion de la crise sanitaire ».  


Crédit image @ Toronto Star

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