Par Magdala François
Dans de nombreux pays au monde, la journée mondiale de la justice sociale célébrera son 11e anniversaire, le 20 février prochain. Pour cette occasion, divers groupes sociaux exigent à leur gouvernement respectif d’adopter des solutions durables afin de vaincre les inégalités sociales ; en d’autres termes, les discriminations basées sur le sexe, l’appartenance ethnique ou la religion. À ce jour, la situation ne cesse de s’aggraver dans plusieurs régions amenant les inégalités à se perpétuer. De ce fait, de nombreux rapports sur cette situation accablante obligent les spécialistes à sonner l’alarme avant qu’il ne soit trop tard.
L’ONU prône l’accès aux soins de base
Pour faire suite à l’établissement d’une loi sur le travail, l’Organisation des Nations Unies instaure, en 2008, la première journée mondiale de la justice sociale pour amener les citoyens à se sensibiliser et à se mobiliser pour améliorer leur communauté. Bien que l’actualité nous bombarde d’informations à ce sujet, les États en place restent passifs par rapport à l’amélioration des conditions humaines de leur population. En effet, plusieurs pays occidentaux font triste figure au niveau de l’accès aux soins de santé. Les États-Unis en sont un exemple flagrant : c’est l’unique pays dans l’OCE qui n’accorde qu’une dizaine de jours de congé non rémunéré à la naissance d’un enfant. C’est pourquoi le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, l’affirme avec insistance : « Il n’y a ni paix ni développement, sans justice sociale ».
L’équité salariale difficile
La discrimination faite aux femmes en matière de rémunération se creuse au pays. En dépit du fait qu’elles sont davantage sur les bancs d’école, elles subissent un écart salarial de 13 % contrairement à leur homologue masculin, à compétence et expérience égales. Certes, pour une femme issue d’une minorité visible, la situation est dramatique : c’est alors un écart de 16 %. En raison de cet enjeu, certaines femmes n’arrivent plus à épargner et sont propices à sombrer dans la pauvreté si elles divorcent ou deviennent veuves subitement. Celles-ci, même en travaillant à temps plein, n’arrivent plus à joindre les deux bouts et doivent dépendre des banques alimentaires pour survivre. Afin de remédier à ce problème, la Fédération des travailleurs du Québec propose l’augmentation du salaire minimum à 15 $ afin que tout le monde puisse vivre dignement.
Les mouvements sociaux gagnent du terrain
En cette journée, des gens prendront d’assaut les rues d’une vingtaine de métropoles du monde pour le droit à l’égalité sociale. Un professeur, de l’Université Boniface, David Alper, déclare que « des fois, ça prend quelques individus qui lancent la balle » pour inciter les gens à s’intéresser aux causes sociales. Notamment, les mouvements sociaux comme le printemps érable et celui de Greta Thunberg ont eu un impact énorme dans la collectivité. Voilà pourquoi les petits gestes quotidiens ont des effets considérables pour les membres d’une localité et les générations à venir ; d’où l’importance de ne jamais passer la journée de la justice mondiale sous silence.
Crédit Photo @ Read It Forward